Article d’Éric Keslassy paru dans Actualité Juive numéro 1665
Nous assistons depuis plusieurs mois à une montée significative des manifestations antisémites sur les campus américains. La publication de deux rapports, par l’Anti-Defamation League (ADL) et StopAntisemitism, documente cette tendance extrêmement inquiétante, qui tend à se propager en Europe.
«Les juifs contrôlent les médias…», explique tranquillement Mohamed El-Kurd aux étudiants d’Arizona State University venus l’écouter. Ce militant palestinien, connu pour diffuser un discours antisémite décomplexé, est
tout simplement l’invité des étudiants de premier cycle de cette université américaine. En 2022, sur les campus
américains, les préjugés antisémites les plus éculés peuvent ainsi être prononcés sans que cela provoque la moindre désapprobation. Bien au contraire…
Ce cas est l’un des nombreux exemples évoqués par le rapport publié il y a quelques jours par l’association StopAntisemitism qui, depuis 2019, cherche à alerter sur l’antisémitisme croissant dans la société américaine. Tout de suite après sa création, l’organisation est assaillie par les demandes des étudiants juifs et de leurs parents
qui, au moment de leur choix d’université, souhaitent savoir où ils seront en sécurité. Car telle est la question que se posent, aujourd’hui, les familles juives américaines…
StopAntisemitism enquête alors sur vingt-cinq établissements d’enseignement supérieur dispersés partout sur le territoire américain. Le rapport livre un résultat édifiant. En effet, observation est faite que les discriminations ciblant les étudiants juifs pour leur identité religieuse ou pour leur soutien vis-à-vis de l’État d’Israël ne sont pas appréhendées avec le même sérieux que celles qui affectent d’autres groupes. Dans la mesure où les juifs sont considérés comme appartenant à la «minorité blanche», les manifestations antisémites qui se développent sur
les campus ne sont pas prises en compte par le département Diversité, Equité et Inclusion (DEI) mis en place dans la plupart des universités américaines.
Pourtant, outre-Atlantique, l’antisémitisme est bien en train de devenir un fléau pour les étudiants. D’après le rapport de l’ADL, intitulé «Anti-Israel Activism on U.S. Campuses», ce sont plus de 350 incidents antisémites qui ont été recensés sur l’année scolaire 2021/2022. De son côté, l’enquête de StopAntisemitism révèle que 55 % des étudiants juifs américains ont déjà été confrontés à l’antisémitisme sur leur campus. Si ces manifestations peuvent prendre des formes différentes (insultes, harcèlement, tags…), elles proviennent le plus souvent d’une
vision haineuse d’Israël, et donc d’une assimilation hasardeuse entre juif et Israélien.
Sous couvert de liberté d’expression, avec la diffusion des thèses de BDS sur les campus, l’antisionisme est devenu une opinion courante.
C’est ainsi que les DEI n’ont pas voulu retenir la définition de l’IHRA de l’antisémitisme. Selon un sondage mené par le ministère des Affaires étrangères israélien, publié en septembre dernier, 49 % des étudiants américains
ont été exposés à des appels au boycott d’Israël sur leur campus universitaire. Phénomène qui serait moins préoccupant si le BDS ne parvenait pas à convaincre: le même sondage indique que 56 % des étudiants exposés aux thèses du BDS soutiennent ensuite le boycott d’Israël – contre 28 % si l’on tient compte de tous les étudiants.
Dans les universités, les organisations antisionistes investissent des ressources immenses pour parer l’Etat d’Israël de tous les maux et ainsi justifier les mesures de boycott qu’elles réclament. Alors qu’il reste encore 50 % des étudiants américains qui disent avoir de la sympathie pour l’État juif (selon le même sondage), il serait nécessaire qu’un autre discours, rétablissant les faits, puisse se faire entendre sur les campus américains avec la même force…
C’est ainsi qu’il faut également analyser cette montée de l’antisémitisme au regard de popularité des thèses wokistes : les juifs sont pointés du doigt comme des «dominants», qui participent de l’assujettissement des «minorités racisées». Dans cette perspective, l’État d’Israël est dénoncé comme une puissance colonisatrice qui
exerce son écrasante domination sur un peuple discriminé. L’analogie n’a aucun sens mais elle fonctionne… et
elle met les étudiants juifs dans une position au mieux «inconfortable». Comme ces thèses se déploient également en Europe, il ne faut pas être surpris de constater que l’antisémitisme est – à nouveau – en regain sur les campus européens.
C’est ainsi que la vice-présidente de l’Union des étudiants européens (ESU), Zamzam Ibrahim, s’est officiellement déclarée en faveur du boycott de l’État d’Israël et a publié de nombreux contenus problématiques sur ses réseaux
sociaux. Le 15 mai 2021, sur Instagram, elle n’hésitait pas à déclarer que «si vous vous taisez sur la Palestine, vous auriez été silencieux au moment de l’Holocauste ». On appréciera le parallèle historique… dénoncé à juste titre comme antisémite par l’Union des étudiants juifs européens (UEJS). L’UEJS avait alors demandé la destitution de
cette jeune femme, en renvoyant à la définition de l’IHRA de l’antisémitisme, adoptée par l’ESU, laquelle indique clairement qu’établir des comparaisons entre la politique israélienne contemporaine et celle des nazis est antisémite. Zamzam Ibrahim est aujourd’hui, pourtant, toujours en poste. Et va aller au bout de son mandat.
Plus généralement, l’UEJS se montre inquiète devant la diffusion de la détestation d’Israël sur une grande partie des campus européens. Sous couvert d’antisionisme, les étudiants juifs sont de plus en plus pris pour cibles. Il est d’ailleurs possible que la nouvelle donne politique en Israël aggrave encore leur situation: le futur gouvernement de droite et d’extrême droite risque de devenir une cible (facile) pour les organisations étudiantes antisionistes. Ensuite, les amalgames et les raccourcis pourraient rendre la vie des étudiants juifs encore plus difficile qu’elle ne
l’est. Malheureusement.
Article d’Éric Keslassy paru dans Actualité Juive numéro 1665
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L’alya ca existe. Bien vivre pour un Huif en dehors d’Israel va devenir dangereux et a terme impossible
Et pourquoi ?
Parceque qu’Israël, iachae El- fidèle à l’Eternel est le redoutable contestataire du pouvoir temporel dans ce combat existentiel sans merci jusqu’à la Délivrance ; quand la foi en réveille la conscience :
Délivrance ! גמר חתימה טובה
Si l’on comprend que Croire en Dieu,
C’est Croire en Soi,
Alors la FOI devient
L’Elan Individuel de l’Adhésion
A la Cohérence des Lois Universelles
Qui nous Fédèrent,
L’Alliance ;
Quant en Filigrane du Destin,
Sur le chemin vers soi,
L’Enjeu est l’Ascension vers la Lumière
Qui Manifeste l’Etre et le Monde,
A la Gloire de l’Eternel,
Où tout ce qui a été
Fut en Devenir de ce qui Est
Et Devient,
Avec pour Seule Possibilité d’Etre,
Celle d’être du Temps,
L’Energie qui du Temporel à l’Eternel
Soulève vers cette Dimension,
Terre Promise de la Délivrance,
Inscrite dans l’Evolution,
Où la Fluidité des Liens
Fonde le Commerce Virtuel
De la Cohérence Universelle,
Œuvre de Justice,
Œuvre de Paix,
Du Monde Saint Qui Se Lève,
En Relief de Celui Qu’il Remplace
Dans la Limpide Splendeur des Correspondances
Qui Glissent Sur la Matrice Infinie des Transformations,
A la Gloire du Temps Qui les Contient Tous,
Tendu Sur les Piliers de l’Univers,
Comme la Tente du Sacerdoce
Retentissante de l’Hymne à l’Amour,
Qui, au Seuil de la Grâce Accordée,
Bénit la Mémoire de l’Etre Qui S’incarne
Et Paraît à l’Image de l’Eternel,
Dans la Divine Sensation Existentielle,
Assouvissant Comme une Délivrance
Ce Désir Toujours Frustré d’Exister ;
La Délivrance de Toute Soumission,
Sans Plus Jamais Rien Craindre, Ni Faillir ;
Bénédiction de la Foi Qui s’Exauce et Rédempte
Avec Pour Ultime Légitimité,
La Révélation
Amen ! Je Crois Car Je Suis !
Pas surprenant du tout.
Quoique ce soit il se laisse trouver toujours une raison « légitime « d’une exposition anti sémite.
Et partout se trouve une Bühne bienveillante.
exactement , mais ce qu’ils ne comprennent c’est qu’après les juifs , se sera leurs tours aux chrétiens .