Les proches des ex-otages libérés samedi Sasha Trupanov et Sagi Dekel-Hen ont donné une conférence de presse particulièrement émouvante dimanche soir depuis l’hôpital Sheba de Tel Hashomer.
« Il priait pour que je refasse ma vie », a confié Sapir Cohen, la petite amie de Sasha Trupanov. Elle a ainsi raconté que l’ex-otage israélo-russe de 29 ans était convaincu qu’il ne sortirait pas vivant de Gaza, et suppliait pour que sa compagne trouve le bonheur avec un autre homme plutôt que de l’attendre indéfiniment.
La jeune femme, qui a également été enlevée par le Hamas avant de recouvrer la liberté lors de la première trêve en novembre 2023, a affirmé avoir réalisé les deux rêves de sa vie : « sortir vivante de Gaza et retrouver Sasha. »

L’épouse de Sagi Dekel-Hen, Avital, a quant à elle livré un discours qui a bouleversé tout le pays. « Les gens parlent de 498 jours de captivité. Il faut plutôt parler de 43 millions de secondes d’enfer, car c’est ainsi que les otages le vivent, seconde après seconde », selon les mots rapportés par son épouse Avital. Durant toute sa détention, il ignorait si sa famille avait survécu au massacre du 7 octobre. Ce n’est que la veille de sa libération qu’il a appris que ses proches étaient en vie.
Les retrouvailles avec ses trois filles ont été particulièrement émouvantes, notamment pour la plus jeune, Shahar, née lorsqu’il était en captivité et qui voyait son père pour la première fois autrement qu’en photo. : « Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces enfants qui attendent encore le retour de leur père », a dit Avital Dekel-Hen, très émue.
Sapir Cohen a tenu à rendre hommage aux forces de Tsahal et aux familles endeuillées, soulignant leur rôle exemplaire. Elle a également salué le soutien international de la communauté juive et les efforts des décideurs politiques pour obtenir la libération des otages.
Face aux familles dont les proches sont toujours retenus à Gaza, Avital Dekel-Chen a lancé un message d’espoir : « Ne perdez pas espoir, nous allons ramener tous ceux qui sont encore là-bas. Il n’y a pas d’autre option. »