Un développement dramatique sur l’échiquier diplomatique du Moyen-Orient, sans doute conséquent à la visite du président Donald Trump dans cette région: l’Arabie saoudite, l’Egypte, Bahreïn et les émirats du Golfe ont annoncé ensemble la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar. La raison invoquée est le soutien actif du Qatar aux Frères Musulmans, aux organisations terroristes telles que le Hamas, Daech et Al-Qaïda ainsi que des signes de plus en plus visibles d’un rapprochement avec l’Iran. C’est ce dernier développement qui a constitué la goutte qui a fait déborder le vase.
L’Arabie saoudite a demandé à tous ses ressortissants se trouvant au Qatar de quitter l’émirat d’ici 15 jours. De même l’entrée de citoyens qataris en Arabie souadite a été interdite (et vice-versa). Riyad a demandé à tous les pays concernés de suspendre leurs relations économiques et commerciales avec Doha. De son côté, Le Caire a également interdit son espace aérien et maritime aux moyens de transports qataris.
Sur le plan militaire, le Qatar a été exclu de la coalition sunnite qui combat la rébellion houthie pro-iranienne au Yémen.
Ce nouveau développement ne peut être déconnecté de l’appel solennel lancé par Donald Trump à Riyad, où il avait exhorté les pays arabes “modérés” à coopérer contre le terrorisme et à “virer les terroristes de leurs pays, de la région et de la planète”. Le président américain ne visait pas seulement Daech, le Hamas ou Al-Qaïda mais aussi l’Iran et ses métastases.