La gauche israélienne ne mâche pas ses critiques virulentes contre la ministre de la Justice, accusée régulièrement de “visées antidémocratiques” “d’assaut contre l’Etat de droit” quand ce n’est pas carrément de”fascisme”! Or c’est l’inverse qui est vrai. Depuis son entrée en fonction, Ayalet Shaked s’est notamment donné pour tâche de lutter contre le népotisme criant qui règne dans le système judiciaire depuis trop longtemps et de diversifier l’origine des juges afin de rendre cette fonction plus démocratique et donner une meilleure image du monde de la magistrature, et en tête, de la Cour suprême.
Un nouvel exemple en a été donné jeudi lors de la réunion de la commission de désignation des juges qui a nommé toute une série de nouveaux juges dans les différents districts du pays. Là aussi, la marque de la ministre est visible et des magistrats venus d’horizons très divers ont fait leur apparition.
Un exemple magistral avec la nomination de la première juge issue du monde ‘haredi. ‘Havi Tucker a été nommée au tribunal de paix de Jérusalem. La ministre de la Justice avait évoqué ce souhait il y a quelques mois lors d’une apparition à une congrès de femmes organisé par le site orthodoxe Kikar Shabbat. La ministre a concrétisé son souhait.
‘Havi Tucker, âgée de 41 ans, est la fille du rav Rephaël Wolf, l’un des plus proches du rav Shakh zatsal. Elle est née en Angleterre et a grandi à Bné Berak dans une famille de douze enfants. Extrêmement intelligente, elle a souhaité entreprendre des études de droit et a occupé plusieurs postes importants. Elle est l’épouse du rav Yehezkel Tucker, avocat lui-même et l’une des figures du judaïsme orthodoxe lituanien. Il est le fils du rav Nahman Tucker zatsal qui fut directeur de la yeshivat ‘Hevron.
Autres nominations qui n’auraient jamais pu se produire auparavant, celles d’El’ad Parsky et Amitzour Eitam, deux anciens étudiants de la prestigieuse école de préparation militaire “Bné David” à Eli. Amitzour Eitam n’est autre que l’un des fils d’Effi Eitam, ancien député et président du parti national-religieux (Mafdal). Il a été nommé juge au tribunal du travail de Jérusalem, et El’ad Parsky au tribunal de paix de Jérusalem.
Il est indéniable que ces nominations, qui se rajoutent à celles des deux juges d’origine éthiopienne en 2016, ainsi que des magistrats druzes et arabes, sont à mettre à l’actif d’Ayelet Shaked, qui malgré les nombreuses et perfides attaques dont elle est l’objet, poursuit inlassablement son action pour une démocratisation du monde judiciaire et une meilleure représentativité de la diversité de la population du pays.
N’en déplaise à Meretz ou à Haaretz!
Photo Hadas Parush / Flash 90
Une justice qui n’est plus un instrument aux mains des antisionistes de gauche