La Cour suprême a rejeté l’appel de deux restaurateurs de Jérusalem qui avaient reçu une amende pour avoir présenté un certificat de cacherout qui n’était pas validé par le Grand rabbinat. Les juges ont indiqué qu’il s’agit d’un délit pénal, donnant ainsi raison à l’interprétation stricte que fait le Grand rabbinat quant à la notion de fraude en matière de cacherout.
Depuis quelques années se développe en Israël un réseau de “cacherout alternative”, à l’image de l’organisation “Hashgaha pratit” qui entend concurrencer le Grand rabbinat par un système de surveillance moins onéreux et basé sur la confiance des clients envers les engagements des propriétaires en matière de respect de la halakha. Les établissements qui font appel à cette organisation indiquent qu’ils ont opté pour ce nouveau système car ils refusent les taxes souvent exhorbitantes prélevées par le Grand rabbinat ou parce qu’ils dénoncent le manque de sérieux professionnel de certains surveillants. Une troisième catégorie d’établissements fait aussi appel au réseau de la cacherout alternative, il s’agit de restaurateurs qui sont ouverts le shabbat tout en proposant des menus cachers, et pour lesquels le Grand rabbinat refuse d’accorder tout certificat de cacherout.
La décision de la Cour suprême est donc une victoire pour le Grand rabbinat et coup d’arrêt porté à ce système intermédiaire.
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