Le ministre de la Justice voulait nommer un ami dans la commission de recherche du prochain conseiller juridique du gouvernement, en la personne de Meïr Chétrit, ancien maire de Yavneh et ancien ministre du Likoud qui avait quitté le parti pour rejoindre Kadima avec Ariel Sharon puis Hatenouah avec Tsipi Livni. En décembre 2014 il avait quitté la vie politique. Mais Meïr Chétrit avait également été soupçonné en 2012 d’avoir proposé et conclu un “pacte du silence” d’un montant de 270.000 shekels avec une aide ménagère qu’il avait licenciée et qui l’accusait de harcèlement sexuel et de violation de ses droits. Cette dernière refusant de témoigner, le conseiller juridique du gouvernement avait clos le dossier. Meïr Chétrit avait toujours clamé son innocence sur l’accusation de harcèlement sexuel.
Mais la réapparition de nom de Meïr Chétrit pour faire partie d’une commission si importante a provoqué de vives réactions parmi les organisations féminines ainsi que chez des politiciennes. Et malgré le fait que sa nomination ait été entérinée par le gouvernement, Meïr Chétrit a annoncé lundi qu’il renonce au poste qui lui a été proposé.
Le ministre Gideon Saar s’est excusé auprès de Meïr Chétrit “pour le préjudice moral qui lui a été causé par les réactions violentes à sa nomination”. A l’opposé, Naama Lezimi (Parti travailliste) s’est félicitée de cette décision, estimant que les membres de cette commission qui nomme un rouage aussi important de l’Etat doivent être exempts de tout doute.
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