Selon la chaîne saoudienne Al-Arabiya, Israël a officiellement demandé à l’Egypte de servir d’intermédiaire avec le Hamas pour arriver à un dénouement de la longue affaire des deux soldats disparus et des civils détenus par le Hamas. Selon le journal, le Caire aurait demandé à Israël de faire des concessions sur ce plan dans différents dossiers, dont celui du nombre de terroristes qui seraient libérés, ce qui n’étonne guère de la part d’un médiateur qui n’est pas vraiment neutre. L’organisation terroriste exige d’Israël la libération d’un grand nombre de terroristes, équation qui contraste avec d’autant plus de clarté après la restitution de la citoyenne israélienne détenue en Syrie en échange de deux détenus uniquement. Des rencontres doivent avoir lieu prochainement entre représentants israéliens et égyptiens d’une part, et représentants égyptiens et du Hamas d’autre part.
Rappelons qu’après la triste affaire Shalit, la commission Shamgar avait fixé de nouvelles normes selon lesquelles Israël ne devrait libérer à l’avenir qu’un seul terroriste en échange d’un soldat ou d’un citoyen israélien kidnappés, que des terroristes vivants ne seraient plus libérés en échange de dépouilles et que de manière générale, ne seraient plus libérés des terroristes ayant du sang sur les mains.
Mais il est prévisible qu’Israël ne respecte pas ces nouvelles normes et cède une fois de plus face au Hamas. Dans cette affaire comme dans le cas Shalit, les responsables israéliens se sont laissés enfermer dans un cycle immoral dans lequel c’est une organisation terroriste meurtrière qui fixe les règles du jeu face à une démocratie éthique qui rechigne à utiliser tous les leviers à sa disposition, même humanitaires, pour que soient restitués ses soldats et ses civils.
Photo Familles