Une vague d’indignation a traversé les rédactions internationales jeudi, après la mise en scène orchestrée par le Hamas lors du transfert des dépouilles de quatre otages israéliens. De New York à Berlin, en passant par Londres et Rome, les médias ont dénoncé d’une même voix ce que le Telegraph britannique a qualifié « d’exposition ostentatoire » des cercueils.
« Ils célèbrent leur inhumanité », a titré le quotidien allemand Bild en Une, dénonçant une « horrible démonstration de propagande » où « une foule curieuse et des enfants acclamaient la mise en scène sur fond de musique très forte ». Le journal pointe également du doigt la tentative du Hamas de renverser les responsabilités : « Le fait est que les terroristes palestiniens ont envahi Israël et kidnappé des civils pacifiques. »
Aux États-Unis, le New York Post s’est insurgé contre la mise en scène : « Quatre cercueils exposés sur scène devant un mur de propagande ». Le Wall Street Journal a évoqué une « pièce maîtresse » de propagande, tandis que le New York Times décrivait sobrement « des militants du Hamas en uniformes de combat sombres » remettant les cercueils aux équipes de la Croix-Rouge.
En Europe, la presse italienne n’a pas été en reste. « Un spectacle macabre du Hamas – les cercueils des petits Bibas sur scène », a titré La Stampa. Les médias grecs ont qualifié la cérémonie de « mauvais spectacle » et de « spectacle cruel ».
Face à cette mise en scène, la plupart des médias occidentaux ont choisi de suivre la demande des familles en ne diffusant pas les images de la cérémonie. Même le Guardian, pourtant souvent critique envers Israël, s’est limité à quelques images fixes.
Au-delà de la condamnation unanime de cette mise en scène, les médias internationaux ont également couvert l’immense émotion qui a submergé Israël, donnant la parole aux familles endeuillées et relayant les rassemblements spontanés sur la place des Kidnappés à Tel-Aviv.