La chaine Sky News en arabe a rapporté aujourd’hui (lundi) que l’administration Trump a donné son accord de principe au plan égyptien pour la reconstruction de la bande de Gaza – mais a conditionné son consentement à l’éviction du Hamas du pouvoir dans la bande et à sa démilitarisation.
Selon les informations communiquées sur la chaine et basées sur les déclarations d’une source palestinienne, la décision a été prise après que Washington a demandé au Caire des explications concernant les mécanismes de mise en œuvre du désarmement du Hamas. Une discussion sur cette question devrait avoir lieu entre les représentants américains et égyptiens à la fin du mois prochain.
Il est également affirmé que les États-Unis exercent des pressions sur le Premier ministre Binyamin Netanyahou pour qu’il accepte de nommer un comité gouvernemental palestinien qui gérerait les affaires de la Bande de Gaza à la place du Hamas, avec l’aide arabe et de la communauté internationale.
Le plan égyptien pour la reconstruction de la bande de Gaza a été présenté il y a deux semaines lors d’un sommet de la Ligue arabe au Caire, proposant un cadre global comprenant une aide économique significative de 53 milliards de dollars pour la reconstruction des infrastructures détruites. Le plan comprend un mécanisme de gestion des passages qui sera composé de personnalités indépendantes et fonctionnera pendant six mois, dans le but de préparer le terrain pour le retour du contrôle total à l’Autorité palestinienne.
Le plan comprend des éléments supplémentaires, comme la possibilité d’introduire des forces de maintien de la paix internationales, et la formation d’acteurs palestiniens pour prendre le contrôle de la Bande de Gaza, soit par accord soit par la force. Au moment de sa présentation, les Etats-Unis et Israël avaient rejeté cette initiative égyptienne.
Parallèlement, la chaine américaine CBS annonce aujourd’hui (lundi) que les Etats-Unis se sont tournés vers différents pays pour qu’ils accueillent les Gazaouis qui souhaitent quitter la Bande de Gaza. Outre des pays d’Afrique comme la Somalie, le Soudan ou Somaliland, Washington aurait également approché des acteurs syriens pour qu’ils prennent des Gazaouis sur leur territoire. La Syrie dément toute discussion sur ce sujet.