La Cour suprême se réunira en début de semaine prochaine dimanche pour débattre des nombreuses requêtes déposées concernant la conjoncture politique. Dimanche, la séance sera consacrée à la demande d’invalidation de Binyamin Netanyahou pour former un gouvernement, étant sous le coup d’une mise en examen. Lundi, les magistrats débattront des requêtes déposées contre l’accord de gouvernement d’urgence signé entre Bleu-Blanc. La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut a annoncé qu’en raison de l’importance des dossiers, la Cour sera exceptionnellement formée de onze juges dont certains ont déjà eu affaire avec des dossiers similaires. Elle a également indiqué envisager une retransmission des débats en direct.
Les adversaires de Binyamin Netanyahou « mettent le paquet » pour influencer la Cour suprême : samedi soir, le Mouvement pour la Probité du Pouvoir organise un rassemblement devant la Cour suprême sur le slogan « Pour la défense du système judiciaire ! Non à un gouvernement de la corruption ! » Son président, l’avocat Eliya Shraga a affirmé qu’il faut « défendre la Cour suprême corps et âme ».
Parmi les requérants contre l’accord d’union entre le Likoud et Bleu-Blanc…le parti Yesh Atid-Telem, il y a peu de temps encore fervent partisan de Benny Gantz.
Le Likoud a appelé au rejet de toutes les requêtes estimant que la Cour suprême n’a pas à interférer dans les décisions du président de l’Etat et des députés dans le processus de formation d’un gouvernement. Dans son communiqué, le Likoud rajoute : « Le pouvoir législatif et exécutif sont là pour appliquer la volonté du peuple exprimée dans les urnes. Il ne faut pas que la politique fasse son entrée dans l’enceinte de la Cour suprême et vive-versa ».
Situation ironique, le parti Bleu-Blanc a lui aussi appelé au rejet de toutes les requêtes en invoquant la complexité et l’urgence de la situation.
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