Le président de l’Etat Reouven Rivlin a prononcé un discours en ivrit devant les députés européens à Strasbourg. Il a appelé l’Union européenne à repousser l’Initiative diplomatique française et à opter en faveur d’une relance d’un dialogue direct entre Israéliens et Arabes palestiniens. « L’Initiative française ne fera qu’éloigner la paix et elle est vouée d’avance à l’échec », a dit le président israélien.
Reouven Rivlin a également dénoncé les critiques incessantes émises par l’Union européenne envers Israël, qu’il attribue à « de l’incompéréhension et de l’impatience ». Il a souligné qu’en Israël, la colère et la frustration sont palpables envers ce qui est interprété comme des critiques injustifiées, paternalistes et animées de double-standard de la part de l’Union européenne.
Le président israélien a rappelé que l’Etat d’Israël est une expérience politique unique qui s’exprime par le retour d’un peuple dans sa patrie après 2000 ans d’exil et que cet Etat fait face à des problèmes complexes. Il a lancé un appel aux députés européens: « Respectez le jugement israélien même s’il est différent du vôtre, respectez la souveraineté d’Israël et le processus démocratique dans lequel sont prises les décisions, respectez la détermination d’Israël et son engagement à défendre ses citoyens… ».
Il a abordé le volet israélo-palestinien et désigné la direction bicéphale de le population arabe palestinienne comme obstacle principal à la paix, ainsi qu’une défiance totale et réciproque entre les dirigeants. « Je vous parle en tant que représentant d’un pays qui hait la guerre et aspire à la paix », a souligné le président de l’Etat, rappelant que les dirigeants israéliens ont tous sans exception accepté le principe de la création de deux Etats depuis les accords d’Oslo en 1993 et que tout accord de paix sincère serait adopté par la Knesset.
Il a ensuite énuméré quatre conditions slon lui pour un retour de la confiance entre les parties: renforcement des éléments modérés dans la région et lutte contre les extrémismes, dévleoppement de l’économie arabe palestinienne en Judée-Samarie et à Gaza, investissements dans des projets communs et éducation vers la paix.
Il a conclu son discours en appelant l’Union européenne à aider les deux populations à trouver la voie vers la paix.
Photo Mark Neyman / Flash 90