Parmi toutes les familles qui pensent à faire leur alya de France, il y en a qui comptent en leur sein, un enfant ou un adulte handicapé. Dans leur cas, ce projet, déjà complexe en soi, demande encore plus d’accompagnement et suscite de plus nombreuses interrogations.
Michael Kandel, lui-même père d’un enfant avec un handicap cognitif, a décidé, il y a quelques années d’aider ces personnes dans la concrétisation de leur projet. Travaillant dans l’agro-alimentaire, il s’est fixé cette mission à titre bénévole, qu’il effectue désormais au sein de l’association Qualita.
Le P’tit Hebdo : Comment est né chez vous cette envie de donner de votre temps pour l’alya des personnes handicapées?
Michael Kandel : Un de mes enfants a un handicap et je suis donc directement touché par cette question. Travaillant dans l’agro-alimentaire, j’ai entrepris, il y a 10 ans une nouvelle formation pour passer un diplôme d’enseignant avec un master de management dans l’éducation suivi d’études de l’analyse appliquée du comportement. Depuis 3 ans maintenant à côté de mon travail, je m’occupe d’adultes qui ont de l’autisme dans l’association Alout.
Je me suis aperçu que lorsqu’il s’agissait d’alya avec une personne handicapée, il n’existait presque aucune réponse. L’association AMI avec son programme Tsipora faisait un vrai travail d’information et j’ai voulu y ajouter un accompagnement plus conséquent.
Lph : En quoi consiste cette mission au sein de Qualita ?
M.K. : Elle se base sur le principe suivant : je n’encourage pas à faire l’alya avec une personne handicapée mais si le projet existe alors je fais tout pour le rendre possible.
Cela commence par un travail d’information, puis par la prise de contact avec tous les acteurs concernés en Israël : administrations, associations, proyektorim dans les différentes villes. C’est de la plomberie et de la couture : déboucher les tuyaux administratifs et coudre un réseau entre tous ces acteurs afin de proposer les meilleures solutions.
Lph : S’agit-il d’un parcours du combattant ?
M.K. : Le travail est important. En 3 ans, je me suis occupé de 20 dossiers. Le point fort d’Israël est que, de manière générale, les handicapés sont mieux perçus et mieux accueillis qu’en France. Jamais aucune administration n’a refusé de m’aider. Néanmoins, on ne peut pas affirmer que dans tous les domaines relatifs au handicap, Israël possède une meilleure offre que la France. Par exemple, sur le plan financier, beaucoup de soins sont pris en charge en France. Un olé handicapé ne bénéficie d’aucun supplément sur son panier d’intégration durant les premiers mois de son intégration. Qualita travaille pour obtenir des développements sur tous ces sujets.
Lph : Vous qui côtoyez les familles, pensez-vous que l’on accorde suffisamment de place à la fratrie dans ces situations ?
M.K. : C’est une question que j’ai vécue au quotidien avec mes propres enfants pendant 20 ans. Inutile de se voiler la face, la réalité c’est que les enfants handicapés reçoivent plus d’attention que les autres enfants de la fratrie, naturellement. C’est pourquoi, il est important de parler de ce sujet et d’augmenter la prise de conscience.
Pour aller plus loin :
Michael Kandel: 054-7726727 / [email protected]
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
Bravo Monsieur… Je viens de lire cet article… Merci pour votre aide SI PRÉCIEUSE aux familles qui arrivent en Israël avec leur enfant handicapé…Qui mieux que vous peut les aider, les encourager, les entourer ?…
Je prie afin que des portes nouvelles s’ouvrent pour vous et ces familles…des finances nouvelles…des aides nouvelles.Soyez fortifiés, bénis, vous et votre famille. MERCI !!!