Les tractations pour la formation du nouveau gouvernement se poursuivent. Le futur Premier ministre, Binyamin Netanyahou a reçu cet après-midi (lundi), au QG du Likoud, à Metsoudat Zeev, le chef du parti Otsma Yehoudit, Itamar Ben Gvir.
Pendant toute la campagne électorale, les deux hommes s’étaient entretenus à plusieurs reprises, mais Netanyahou avait pris soin de ne pas s’afficher publiquement avec Ben Gvir. Un incident s’était d’ailleurs produit lors des festivités à la sortie de Simhat Torah à Kfar Habad, alors que Netanyahou avait exigé que Ben Gvir descende de la scène avant qu’il ne monte, afin d’éviter toute photo avec le leader identifié avec l’extrême-droite.
Cette fois, une photo commune a été publiée et les négociations se font donc au grand jour. Itamar Ben Gvir, en accord avec son acolyte Betsalel Smotrich, souhaite occuper le poste de ministre de la Sécurité intérieure. Cette ambition dérange beaucoup à gauche et suscite l’inquiétude dans le monde occidental, en raison des positions d’Itamar Ben Gvir. Néanmoins, avec une force politique de 14 mandats, les leaders de la Tsionout Hadatit sont en position avantageuse pour exiger de Netanyahou des portefeuilles prestigieux.
Par ailleurs, Netanyahou devrait proposer à Ben Gvir d’accepter de former le gouvernement sans accord de coalition, dans un premier temps. Tout comme Gafni et Smotrich, Ben Gvir a annoncé qu’il refuserait ce procédé, voulant s’assurer que les grandes lignes de son programme politique soit incluses dans l’accord de coalition avant de s’engager.
Netanyahou doit aussi s’entretenir avec Avi Maoz, le chef du parti Noam, troisième composante de la liste Hatsionout Hadatit. Seul député de son parti, Maoz mène seul les négociations contrairement à Ben Gvir et Smotrich qui ont déclaré constituer un bloc, l’un n’entrant pas dans la coalition sans l’autre. Il se pourrait que Netanyahou choisisse de laisser Avi Maoz en dehors de sa coalition. En effet, ce dernier représente la branche religieuse dure du sionisme religieux et ses déclarations notamment sur son intention de faire interdire la gay pride ont déjà bondir de part et d’autre de l’échiquier politique.