A l’invitation du président du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, plusieurs personnalités arabes “palestiniennes” et arabes palestiniennes se sont rendues lundi soir au siège du conseil régional pour un repas marquant à la fois Lag Baomer et l’Iftar (repas de fin de journée de jeûne du Ramadan). Parmi les invités, le sheikh Abu Khalil Al-Tamimi de Ramallah, Muhamad Masad, ancien terroriste originaire de Jenine reconverti et aujourd’hui président des travailleurs ‘palestiniens’ en Samarie et Sarah Zoabi, qui se définit comme “Arabe, musulmane, israélienne et sioniste”.
Dans son intervention, Yossi Dagan a évoqué le Plan Trump et la loi de souveraineté, l’incitation à la haine et à la violence émanant de l’Autorité Palestinienne, la lutte contre le terrorisme ainsi que les perspectives de coopération économique et sociale entre Juifs et Arabes en Judée-Samarie: “Le terrorisme est le fruit de l’incitation permanente de la part de l’AP. Nous travaillons sur le terrain avec des notables locaux et des sheikhs qui constituent une opposition à l’AP et qui s’opposent au terrorisme. Il y a des sujets sur lesquels nous sommes d’accord et d’autres où nous sommes en désaccord mais nous privilégions toujours le dialogue avec quiconque voit en nous des associés. Il existe une alternative à l’Autorité Palestinienne, avec des responsables locaux qui sont intéressés au dialogue et à la coexistence, comme ceux qui sont assis avec nous ce soir. Le Plan Trump repose en grande partie sur ces modèles économiques qui ont été développés dans nos zones industrielles, et vous êtes nos associés naturels dans cette coexistence”.
Le sheikh Abu Khalil Al-Tamimi a évoqué la question de l’extension de la souveraineté israélienne à une partie de la Judée-Samarie et a dit: “Je pense que cette souveraineté existe de facto depuis 1967. Il nous faut nous mesurer à cette situation par le dialogue et en visant la coexistence. Il faut aussi mettre fin à la haine. Pour le Palestinien moyen, la souveraineté n’a aucune signification concrète parce qu’il vit sous contrôle israélien depuis 1967. Il n’y a donc rien de nouveau. De même, la majorité des Palestiniens qui habitent dans les zones C n’aspirent qu’à vivre tranquillement, obtenir des accords politiques viables et cela, le plus vite possible(…)Nous nous préparons aux changements régionaux et voulons nous concentrer sur la coopération économique, également avec les habitants des localités juives et à leur tête Yossi Dagan. Nous devons préparer ensemble notre avenir commun”.
Muhamad Masad, qui est à la tête d’une organisation représentant 40.000 travailleurs Arabes dans les entreprises juives de Samarie a été plus “osé”: “Je suis venu pour voir avec vous comment protéger les droits des travailleurs arabes une fois l’annexion mise en place. Les travailleurs palestiniens sont opposés au terrorisme et ils sont opposés à la corruption de l’Autorité Palestinienne. Les travailleurs juifs et arabes prennent soins les uns des autres, ils sont ensemble dans la joie comme dans la peine. Ainsi, nos enfants auront honte de se quereller. Il n’y aura pas besoin de pourparlers de paix puisqu’il y aura la paix”.
Quant à Sarah Zoabi, elle a remercié Yossi Dagan pour son initiative qui va dans le sens d’une coopération judéo-arabe en Judée-Samarie. Elle a estimé que le Plan Trump était bon pour les Arabes comme pour les Israéliens et a affirmé que de très nombreux Arabes palestiniens sont intéressés à l’extension de la souveraineté israélienne et pour certains, l’appellent même dans leurs prières”!
Photo Gershon Elinson / Flash 90