La France n’a pas hésité, une fois de plus, à voter pour une résolution koweitienne, condamnant l’usage de la force par Israël sur les pauvres Gazaouis. Bien sûr, l’Amérique de Nikki Haley a opposé son veto, nous sauvant de l’arrivée d’une force internationale sur place pour défendre le gentil Hamas de l’occupation du méchant Israël. Les habitants du sud d’Israël vivent depuis plus d’une semaine sous les abris, et il semblerait qu’on s’habitue à cette situation totalement anormale, sans vraiment tout renverser. Après tout, selon le dernier bilan, il ne s’agit que de 200 bombes qui sont tombées, lancées au hasard sur la tête de nos enfants.
Gaza nous ouvre les yeux sur la réalité d’un nouveau retrait de notre terre. Imaginez que, dans un moment d’envie irrésistible de ‘’fake peace’’, Olmert ou même Barak aient dit oui à Assad. Que serait alors devenu notre pays, face à l’Iran, à la Syrie, ou même à Daesh, aux abords du Kinneret ? C’est vrai que tous ces pays européens, ainsi que la Chine ou même la Russie, insistent sans cesse sur notre sécurité. Quelles gentilles attentions! D’une part, aucun d’entre eux, on le sait bien, ne se lèvera un jour pour s’interposer entre nous et nos ennemis; d’autre part, ils seront les premiers à nous condamner, à voter contre nous face aux terroristes, et à soutenir les Iraniens dans leur programme de destruction dirigé essentiellement contre nous.
Ne retenons qu’une seule chose : Gaza. Ce qui se passe avec Gaza, c’est ce qu’il y aura avec toute concession de notre part, entre nous et ceux qu’on appelle Palestiniens. Plus aucun juif ne vit sur ces territoires, et on continue pourtant à les alimenter en nourriture, gaz, électricité, médicaments! Et pour nous remercier, ils continuent à construire des souterrains de la mort, nous envoient des missiles, brûlent nos champs, préparent sans cesse de nouvelles infiltrations meurtrières. Et le monde, lui, nous condamne, presque systématiquement, parce que nous « osons » nous défendre, en utilisant notre force.
N’oublions pas Gaza ! Le jour où tous nous diront que pour la paix avec eux, il faudrait offrir Jérusalem, la Judée, la Samarie, ou le plateau du Golan, souvenons-nous. Le jour où ils nous demanderont, en plus, de les aider économiquement, de leur fournir l’eau et la lumière, rappelons-nous. On nous fera croire alors que c’est pour notre bien, pour l’avenir paisible de nos enfants, pour la sécurité d’Israël et de la région.
Cette même terre, qui faisait peur aux explorateurs, celle qu’ils percevaient comme une menace, est celle d’où nous puisons notre force aujourd’hui, celle pour laquelle nous nous battons et que nous n’abandonnerons jamais.
Please Remember Gaza !
Avraham Azoulay
Photo by Yonatan Sindel/Flash90