La réforme de la cacherout votée par le gouvernement sortant et portée par Matan Kahana, l’ancien ministre des Cultes est au coeur d’un débat entre les membres de la future coalition.
Si tous les partis s’accordent sur la nécessité d’agir par rapport à cette réforme, les solutions divergent.
Ainsi, le parti Shass demande de l’annuler totalement et le député Moshé Arbel a déposé un projet de loi dans ce sens.
Pour la Tsionout Hadatit, cette réforme n’est pas entièrement à jeter. Le parti de Betsalel Smotrich voudrait garder certaines de ses dispositions tout en la modifiant. Le futur ministre Ofir Sofer a, de son côté, déposé une proposition de loi pour amender cette réforme.
Les deux partis sont d’accord sur les changements fondamentaux auxquels il convient de procéder par rapport à la réforme Kahana. Parmi eux, le retour de l’autorité de délivrance des certificats de cacherout et de surveillance au Grand Rabbinat d’Israël et à chaque Rabbin dans sa ville; l’annulation de l’ouverture à la concurrence du marché entre les rabbins locaux et les organismes de cacherout privés; les organismes comme le Badatz qui voudront agir dans le domaine de la cacherout pourront le faire uniquement en plus d’un certificat délivré par le Grand Rabbinat et non à sa place.
La Tsionout Hadatit tient, par ailleurs, à garder les dispositions qui exigent une indépendance totale du surveillant par rapport à l’établissement dans lequel il travaille, afin de limiter les risques de corruption ou de conflits d’intérêt. Le parti veut aussi un standard de cacherout uniforme dans tout le pays.
Notons que la proposition présentée par Ofir Sofer avait, sous le gouvernement précédent, était signée par le Grand Rabbin séfarade d’Israël, le Rishon leTsion, Rav Itshak Yossef, ainsi que par certains députés de Shass.
Aujourd’hui, Shass soutient une voie différente. Au sein de la Tsionout Hadatit, on craint que le moment venu, la position de la coalition ne penche en faveur de Shass, compte-tenu du fait que c’est ce parti qui dirigera le ministère des Cultes et des relations de proximité entre Derhy et Netanyahou. Le parti sioniste religieux ne veut pas perdre l’occasion de traiter des problèmes existants dans le système de cacherout étatique alors qu’ils sont connus et reconnus de tous.