Quarante trois ans après les faits, la cour d’assises française a condamné Hassan Diab, à la réclusion à perpétuité pour l’attentat devant la synagogue de la Rue Copernic qui avait fait 4 morts et plus de 40 blessés.
Le 3 octobre 1980, une charge explosive de 10 kilos, placée sur une moto avait explosé peu avant la fin de la prière. L’attentat avait été attribué au Front populaire de libération de la Palestine. En 1999, Hassan Diab a été reconnu comme le principal suspect. Il avait été désigné comme celui qui avait confectionné la bombe et l’avait déposée sur la moto ce jour-là.
Diab vit au Canada où il est professeur de sociologie à l’université d’Ottawa et a toujours clamé qu’il était innocent et victime d’une erreur d’identification. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a déjà, par le passé laissé entendre qu’il n’accepterait pas de l’extrader vers la France dans le cadre de cette enquête.
Diab n’était pas présent à son procès en France ni au moment où le verdict a été rendu. Reste à savoir si le Canada acceptera désormais de l’extrader pour purger sa peine. “Nous allons regarder attentivement la décision, nous allons regarder quelles seront les prochaines étapes pour le gouvernement » français, a indiqué le chef du gouvernement canadien, lors d’un point presse.
« Nous espérions que la raison l’emporterait », a déclaré Hassan Diab devant la presse à Ottawa parlant d’un moment « difficile » et d’une situation “kafkaïenne ». Il a également exhorté Justin Trudeau à honorer ses engagements passés.