Dans une décision a haute charge symbolique, le dictateur turc Recep Erdogan a changé le nom de l’Office des Affaires religieuses – organe gouvernemental – en « Office de l’Oumrah et de Jérusalem ». A côté du ‘Hadj, qui est le grand pèlerinage annuel à la Mecque devant s’effectuer à une période précise du calendrier, l’Oumrah est le « petit pèlerinage » qui peut s’effectuer à n’importe quel moment de l’année. L’Office des Affaires religieuses tient une place importante dans la société turque et cette décision d’Erdogan a pour but de renforcer les revendications turques sur la capitale israélienne. En 2015, le dictateur antisémite avait déjà inclus Jérusalem dans le parcours de l’Oumrah pour les pèlerins turcs.
Avec cette décision, le gouvernement turc entend favoriser le tourisme religieux à Jérusalem, non pas pour apporter des devises à l’Etat d’Israël mais pour renforcer la présence turque à Jérusalem, dont Recep Erdogan se veut le « protecteur » au nom de l’islam et des « Palestiniens ». Erdogan entend aussi « maintenir » Jérusalem dans la conscience collective turque.
Le sultan néo-ottoman n’en est pas à sa première. Il déploie une politique méthodique d’intervention dans les affaires de Jérusalem au moyen d’aides financières considérables à des organisations et associations basées dans la capitale israélienne. L’an passé, il avait déclaré sans vergogne « Jérusalem est à nous » et lors de l’inauguration de l’église Aya Sophia retransformée en mosquée, il avait déclaré : « La réhabilitation d’Aya Sophia annonce la libération de celle d’Al-Aqsa ».
Photo Facebook