Deux otages récemment libérés, Elia Cohen et Karina Ariev, ont lancé samedi soir sur la place des otages à Tel Aviv un appel à libérer tous les captifs encore à Gaza.
Libéré de captivité il y a deux semaines, Elia Cohen est intervenu dans un message vidéo diffusé sur la place où se trouvaient rassemblés des milliers de manifestants. Le jeune homme de 27 ans s’est d’abord adressé au gouvernement israélien : « C’est le moment pour vous de mettre de côté la politique et tous les désaccords qui existent, et de faire des compromis nécessaire pour ramener tout le monde. Nous avons une fenêtre d’opportunité pour y parvenir. Nous devons nous asseoir à la table des négociations et ne pas en bouger jusqu’à ce que nous ramenions tout le monde à la maison. »
Il a particulièrement insisté sur l’importance d’un accord global, rejetant l’idée d’une libération par étapes : « Pas la première partie, pas la deuxième, pas la troisième partie – il faut juste les faire tous sortir. Israël est suffisamment fort pour le faire. » Dans un moment particulièrement émouvant, il s’est ensuite adressé directement à ses compagnons toujours en captivité, Alon Ohel et Elkana Bohbot : « Soyez forts, je vous aime. Je veux que vous sachiez que nous sommes tous unis ici, les familles, les amis, je vous assure que nous faisons tout pour que vous puissiez rentrer chez vous. »
Karina Ariev, qui a enduré 477 jours de captivité, a partagé son expérience traumatisante : « Il y a 519 jours, j’ai été kidnappée avec une cruauté inhumaine à l’avant-poste de Nahal Oz. Pendant 477 jours, j’ai résisté en captivité, dans des conditions terribles, dans l’obscurité, dans le froid, avec l’attitude terrible des terroristes à notre égard. »
Elle a expliqué que sa libération n’était que le début d’un nouveau combat : « Je sais ce que c’est que d’être en captivité, je sais qui est le Hamas, et en tant que personne qui connaît ces deux choses, je le dis ici d’une voix claire et sans équivoque : la libération des personnes enlevées doit être placée au-dessus de tout. Parce que la liberté n’a pas de prix ! »
Karina Ariev s’est ensuite adressée en arabe aux otages encore détenus, leur promettant : « Nous nous battrons pour vous et vous ramènerons. Ne désespérez pas, nous ne vous oublierons jamais. »
Elle a également remercié le président Trump en anglais pour son rôle dans les négociations, tout en soulignant que « l’accord ne sera pas finalisé tant que tout le monde ne sera pas revenu. Les abandonner, c’est nous abandonner. »