Le Grand rabbin de Jérusalem rav Arieh Stern a émis une décision pionnière en matière de halakha. Faisant référence à l’obligation religieuse de libérer des personnes juives détenues par des non-juifs, il a élargi le champ de cette obligation aux non-juifs qui ont aidé des juifs ou ont agi pour eux.
En l’occurrence, le rav Stern fait référence à Issam Aqal, Arabe de Jérusalem, enlevé et sequestré par l’Autorité Palestinienne pour le “crime” d’avoir vendu des terres à des Juifs. Pour les dirigeants politiques et religieux arabes palestiniens, il s’agit d’une infraction passible de la peine de mort.
Dans une lettre adressée au lieutenant-colonel (rés.) Baroukh Yadid, responsable du département des minorités au sein de l’organisation Im Tirtsou, le rav Stern écrit: “Dans la Gemara et la Halakha nous apprenons qu’il faut aider financièrement les non-juifs nécessiteux aussi bien que les juifs nécessiteux. A plus forte raison, il faut aider à la libération de non-juifs comme on le ferait pour des juifs. Dans le cas présent, il s’agit de faire libérer une personne enlevée uniquement parce qu’elle est soupçonnée d’avoir vendu des biens fonciers à des juifs. Une telle personne doit être considérée comme ayant participé à la mitsva de repeupler Erets Israël. Les efforts d’Israël pour faire libérer Issam Aqal encourageront d’autres Arabes à vendre des terres aux juifs, sachant qu’Israël sera là pour les protéger de ceux qui leur veulent du mal”.
La fin du message du rav Stern n’est hélas pas toujours vérifiée, avec l’exemple de l’assassinat récent à Jaljuliya d’Ahmad Salama, connu pour ses transactions foncières et immobilières avec les juifs. Il a été abattu par des inconnus, selon son fils, par des membres de la pègre sur ordre de l’Autorité Palestinienne, qui n’hésite pas à louer leurs “bons et loyaux services” pour tenter de dissimuler sa responsabilité.
A propos d’Issam Aqal, détenu depuis des semaines dans les geôles de l’Autorité Palestinienne à Ramallah, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a confié cette semaine au conseiller à la Sécurité nationale Meïr Ben-Chabbat la tâche de le faire libérer.
Photo Nati Shohat / Flash 90