Il y aura tout de même eu une surprise dans le rapport du conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’opération »Gardien des Murailles »: ses auteurs l’ont rendu plus tôt que prévu.
Mis à part ce détail, le contenu du rapport ne surprendra personne: c’est Israël qui est responsable, Israël a mal agi et mal réagi, voilà, en substance, ses conclusions.
Le rapport de 18 pages ne contient que quelques rares passages sur les milliers de roquettes tirées sur Israël et tous les autres actes terroristes perpétrés par le Hamas et les autres organisations terroristes de la bande de Gaza. Et même lorsqu’il y est fait référence, c’est avec peu de détails. Presque l’entièreté du document est consacré à Israël.
La thèse qui y est défendue est que l’opération »Gardien des Murailles » a été déclenchée en raison d’une politique raciste et ségrégationniste d’Israël qui a voulu expulser des familles arabes du quartier de Shimon Hatsadik à Jérusalem afin d’y installer des »colons », suivant le langage du rapport, ainsi qu’en raison d’une »exacerbation des tensions nationalistes et ethniques et de l’utilisation de la force par Israël contre les Palestiniens de Jérusalem Est pendant le mois du Ramadan ».
Par ailleurs, le rapport décrète que l’Etat palestinien est constitué de toute la Judée-Samarie (sans distinction entre les territoires A, B ou C), Jérusalem Est et la Bande de Gaza et accuse Israël de pratiquer une politique »d’occupation combattante dans tous ces territoires ».
Au sujet de l’opération menée à Gaza, le rapport de l’ONU conclut à une impossibilité de vérifier que les cibles touchées par Tsahal étaient effectivement des cibles militaires, »ce qui inquiète sérieusement au regard de l’attention portée par Israël aux principes de discernement, de proportionnalité et de mise en oeuvre de mesures de précaution, en conformité avec le droit international ».
Notons que des enquêtes réalisées par des organismes indépendants ont conclu que l’armée israélienne était celle, parmi les armées occidentales, qui faisait le moins de victimes collatérales proportionnellement à la quantité de ces opérations.
Le rapport du conseil des droits de l’Homme de l’ONU se poursuit par une condamnation de la loi israélienne sur l’Etat Nation considérée comme raciste et contrevenant aux conventions internationales. Par ailleurs, il accuse Israël de maltraitance des femmes et des filles palestiniennes qui selon ce rapport: »continuent à être des cibles d’une utilisation démesurée de la force et de maltraitance par les forces de sécurité israéliennes et les colons, y compris de la violence physique, psychologique, verbale et du harcèlement sexuel, alors qu’elles sont en chemin pour l’école ou le travail ».
Et bien entendu, tout un passage est consacré à la violence prétendue des habitants des implantations qui, selon le rapport, aurait beaucoup augmenté ces dernières années.
Ce rapport s’inscrit dans la lignée de tous les autres produits par le conseil des droits de l’Homme de l’ONU dont l’obsession malsaine contre Israël n’est plus à prouver. Il ne s’appuie sur aucun fait objectif et était déjà écrit d’avance. Au sein du ministère des Affaires étrangères israélien, on réfléchit à la meilleure manière d’y réagir.
Photo: Ludovic Courtès Wikipedia