La randonnée hommage à Jordan Bensemhoun Za’l s’est achevée sur une cérémonie aussi solennelle qu’émouvante. Les derniers kilomètres achevés, tous les protagonistes – participants du programme Massa Gour Arié, famille et anonymes – ont tenu à conclure cette expérience par des mots. Point de longs discours. Juste l’expression d’un ressenti. Le partage d’une émotion aussi puissante qu’inspirante. L’occasion de communier encore un peu autour de la mémoire de Jordan.
Yehouda Salama, directeur du programme Massa Gour Arié a évoqué l’origine du projet. « Nous avions envie d’achever le programme Massa Gour Arié sur une marche qui ne soit pas seulement un exercice physique mais un acte plein de sens. Naturellement, l’idée d’accomplir cette marche en mémoire de Jordan s’est imposée à nous. Principalement parce qu’il incarne tout ce qu’un jeune français fraichement arrivé en Israël admire : du courage, de la volonté, des qualités humaines et un parcours exceptionnel au service du peuple juif, dans l’armée d’Israël. »
« Les jeunes du programme Massa Gour Arié sont sur le point de donner 3 ans à Israël. Avant d’incorporer les rangs de Tsahal , il n’y a pas mieux que de marcher le long des rivières d’Israël, de ressentir la terre d’Israël en dormant à même le sol. »
« Je suis sûr que Jordan serait fier de tout ce chemin parcouru. »
Les participants du programme Massa Gour Arié , Ariel et Yaakov ont également pris la parole.
« Depuis le début du projet, on a appris énormément sur Jordan ». « A tel point qu’on avait l’impression qu’il était parmi nous pendant la marche ». « Merci à lui d’avoir donné sa vie pour la terre d’Israël. Merci à sa famille ! »
Tsahal était également représenté à cette cérémonie. Un officier de l’unité Egoz, le prestigieux commando de Golani auquel Jordan appartenait a tenu à effectuer les derniers kilomètres de la marche et à intervenir lors de la cérémonie. Louant la belle mentalité de Jordan, soldat et formateur exemplaire et rappelant avec force que sa famille faisait partie à jamais de la grande famille d’Egoz.
Nathan, un ancien soldat seul du commando Egoz, a exprimé toute sa reconnaissance envers Jordan, pour les conseils prodigués alors. Pour sa simplicité, sa disponibilité, malgré les grades et les responsabilités pesant sur ses épaules.
La famille de Jordan Le grand père de Jordan, sa maman qui malgré la distance a tenue à exprimer sa gratitude dans un message lu par Alexandre, cousin de Jordan
Et sa tante qui a remis a chacun une petite carte souvenir. Un psaume, chir lamaalot, illustré de la photo de Jordan, pour qu’il les inspire, leur serve à trouver la bonne direction.
Son meilleur ami, David a rappelé que Jordan et lui avaient également fait cette excursion, d’une mer à l’autre, avant l’armée. « Jordan voulait toujours le meilleur pour lui-même et son entourage ».
« Il a compris qu’il faisait partie de quelque chose de plus grand. D’un peuple, d’une histoire, d’une terre. C’est ce qui l’a conduit à venir en Israël et à s’engager dans l’armée ».
S’adressant aux futurs soldats de Gour Arié : « Vous aller entrer à l’armée. 3 années difficiles mais magnifiques. C’est un honneur de défendre son pays ; ne l’oubliez pas ! »
Eux ils ont peut-être beaucoup apprisqur Jordan, zal, mais pas nous. On peut juste deviner entre les lignes. Il mériterait sûrement qu’on parle plus en détail de lui, son parcours et tout ce qu’il a réussi à réaliser au cours de sa trop courte vie.