
Une décision surréaliste est de nature à « faire l’histoire » lundi dans la ville de Ramla : à la demande des partis arabes dans la coalition municipale, deux rues de la ville risquent d’être rebaptisées au nom de deux artistes arabes célèbres non seulement pour leur art vocale mais aussi pour leur haine des Juifs : Oum Kalthoum et Muhamad Abdel Wahab. On se souvient des cris « Egorge! Egorge! » de l’icone nationale égyptienne lors de la Guerre des Six jours.
Ramla est ce qu’on appelle une ville mixte. Elle compte un peu plus de 75.000 habitants dont 23% d’Arabes. Paradoxalement, le maire de la ville, Michaël Vidal est membre du Likoud, mais il a formé une coalition avec Shass et les partis arabes et dépend entièrement de ces derniers.
Harel Shoham, commandant de réserve et directeur du centre toranique de la ville est aussi conseiller municipal de l’opposition (Habayit Hayehoudi). Dénonçant une rupture du statu quo qui régnait depuis des années dans cette ville, il mène actuellement le combat avec de nombreux habitants furieux que les noms de deux rues qui rappelaient des années de la Shoah soient ainsi rebaptisées au nom de chanteurs arabes qui appelaient à tuer des Juifs!
Mais il y a plus grave. Harel Shoam explique que cette question n’est que la partie émergée de l’iceberg. Il dénonce l’incurie de la majorité municipale contre les tentatives arabes de prendre le contrôle de terrains, les innombrables constructions illégales, les appels bruyants des muezzins, le banditisme et les multiples infractions dans divers domaines.
Il précise un point très important, qui est valable pour le pays tout entier : « Nous sommes pour la coexistence dans notre ville. Les habitants arabes de Ramla sont des citoyens comme les autres et doivent obtenir exactement les mêmes droits civiques, sociaux et religieux que nous. Mais Ramla est une ville juive et nous ferons tout pour qu’elle conserve ce caractère ».
Photo Yossi Aloni / Flash 90