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Racisme: Un changement s’impose? Entretien avec Shlomit Berhanu

LPH INFO par LPH INFO
septembre 4, 2018
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Le début d’année est pour nous l’occasion de faire une introspection: qu’avons-nous réussi, qu’avons-nous raté, aurions-nous pu faire mieux? Chacun se pose ces questions au niveau individuel mais il convient aussi de les poser au niveau collectif. En tant que société, sur quel point devrait-on s’interroger, se repentir, s’améliorer?

Il y en a un, au moins, qui vient tout de suite à l’esprit: la tolérance envers son prochain, l’acceptation de l’autre, celui qui ne nous ressemble pas, celui qui ne pense pas comme nous. A l’ère des réseaux sociaux, ces défauts sont grossis à la loupe, mais ils existent aussi dans la rue, au travail ou dans notre voisinage. Bref, sans se placer en donneur de leçons, il est évident que nous avons du chemin à parcourir sur ce terrain.

Parmi les lanceurs d’alerte dans ce domaine, une femme, d’origine éthiopienne, s’est dévoilée au grand public, il y a quelques semaines. Il s’agit de Shlomit Berhanu. Elle s’est exprimée lors d’un congrès à Herzliya, a raconté son histoire personnelle et celle de tous les Ethiopiens dans notre pays. Et la conclusion est dure à entendre: cette population souffre de racisme au quotidien et se sent souvent rejetée de son propre pays. La vidéo de son intervention est devenue virale: plus d’un million de personnes l’ont visionnée!

LPH s’est entretenu avec cette figure montante de la lutte pour une égalité totale des citoyens israéliens dans tous les domaines et pour que chacun, à son échelle, comprenne qu’un changement doit intervenir dans notre société.

 

Un pur produit israélien

Shlomit est arrivée en Israël avec sa mère et ses cinq frères et sœurs, quand elle n’avait que trois ans. Elle décrit une enfance  »pas heureuse mais très heureuse. Nous ne manquions de rien. J’ai vécu à Arad jusqu’à l’âge de 12 ans puis nous avons emménagé à Rishon Letsion ». Shlomit est consciente du rôle qu’a joué sa mère, de son investissement dans le bien-être qu’elle ressentait enfant. « Elle a travaillé dans différents endroits et nous a toujours donné tout ce dont nous avions besoin: activités extra-scolaires, bonnes écoles, elle a tout fait pour que nous ayons une enfance normale ».

Et c’est bien ainsi que Shlomit a grandi, entourée d’amis et scolarisée dans les meilleures écoles. Elle étudie même dans un établissement réservé aux surdoués et sera championne de volleyball. « Ma mère m’a toujours encouragée pour que je donne le meilleur et que je réussisse ».

Shlomit devient ensuite conseillère juridique puis assistante parlementaire. Un parcours d’excellence, 100% israélien.

Pendant toutes ces années, Shlomit nous avoue ne jamais avoir ressenti qu’elle était différente.  »J’étais la seule éthiopienne mais cela ne me dérangeait et apparemment personne n’en faisait cas autour de moi. Aujourd’hui, avec le recul, je me dis que certaines scènes que j’ai vécues étaient peut-être du racisme, mais sur le moment je ne m’en rendais pas compte. Je n’ai pas été élevée non plus dans l’idée que je devais me méfier des autres parce qu’ils pourraient avoir un comportement raciste ».

 

 »Un bon Ethiopien est un éthiopien mort »

 

Ce n’est que lorsque Shlomit sort du cocon familial et scolaire qu’elle commence à prendre la mesure de ce qu’est le racisme au quotidien. « J’ai été traitée de  »Kouchit » (négresse), ou de  »Noire », mais à chaque fois, je me disais que c’était le fait de personnes isolées. Je n’y attachais pas d’importance ».

Le tournant dans sa vie, s’est déroulé, fin 2011-début 2012. A cette période, un scandale aux relents racistes agite la ville de Kiryat Malah’i. De nombreux propriétaires d’appartements ont déclaré qu’ils ne vendraient jamais leurs biens à des Ethiopiens.  »Cet événement a constitué un véritable choc pour moi! Je comprenais alors que le racisme auquel j’avais été exposée, n’était pas qu’un cas isolé de personnes un peu spéciales, mais bien un phénomène répandu et assumé! Ce qui m’a le plus perturbée, c’est quand on a entendu des slogans comme  »Un bon Ethiopien est un éthiopien mort ». J’ai compris que, malgré nous, il y avait   »eux » et  »nous », que nous n’étions pas considérés comme une part intégrante de la société, de notre société ».

Cette prise de conscience est violente et la blessure est profonde.  »Mon frère est un invalide de Tsahal, j’ai moi-même servi, nous avons tout donné à l’Etat comme n’importe quel autre citoyen. Et nous ne serions pas  »des leurs »? ».

 

Un sentiment de non appartenance

Ce sentiment de non appartenance, les Israéliens originaires d’Ethiopie le connaissent bien.

Cela a commencé déjà avec le doute que l’on a jeté sur leur judaïté. Le Rav Ovadia Yossef zatsal a, en effet, affirmé avec force qu’il n’y avait pas de question à se poser, que les olim d’Ethiopie étaient bien Juifs. Mais beaucoup d’autorités rabbiniques n’ont pas suivi cet avis. Certains ont été jusqu’à exiger une conversion, afin d’ôter le moindre doute.

 »Le judaïsme éthiopien est pur. Les Juifs éthiopiens accordaient une importance suprême à la conservation de leur religion et de leurs traditions. C’est pourquoi, ils ont toujours vécu entre eux, isolés. Pendant toutes ces années, nous pensions même que nous étions les derniers Juifs sur terre. Et nous rêvions chaque jour du retour à Sion. Quelle douleur de constater que lorsqu’enfin ce rêve si profond se réalise, nous sommes soupçonnés, montrés du doigt et considérés comme ne faisant pas partie du peuple d’Israël… ».

Jusqu’à aujourd’hui, il n’est pas facile d’être d’origine éthiopienne lorsque l’on veut occuper certains postes en lien direct avec la religion. Récemment, les vins Barkan ont licencié leurs employés d’origine éthiopienne sous la pression du Badatz qui refusaient de délivrer sa cacherout s’ils continuaient à être embauchés. Finalement, la direction de Barkan s’est rétractée et a rappelé ses employés. Mais, l’affaire a fait grand bruit.

Shlomit nous raconte aussi le cas de cette femme éthiopienne, qui occupait la fonction de balanit dans un mikvé au nord du pays.  »Un beau jour, la rabbanout a annoncé que toutes les femmes qui s’étaient trempées sous sa surveillance, devaient recommencer: leur immersion n’était pas valable. Pourquoi? Parce qu’on doutait de la judaïté de la balanit, noire ».

Idem pour le mariage, les Juifs d’Ethiopie doivent montrer patte blanche et passent des examens bien plus approfondis que la moyenne.

 

Toujours faire ses preuves

 »En fait », déplore Shlomit,  »quand on est noir, on doit, sans arrêt, dans tous les domaines, faire ses preuves ».

L’un des scénarios les plus redoutés par la communauté originaire d’Ethiopie est celui d’une rencontre avec la police. « Quand il s’agit de nous, la police fait preuve de zèle », s’étonne Shlomit,  »nous subissons beaucoup plus de contrôles d’identité que la moyenne. Et nous ne méritons pas que l’on s’adresse à nous dans un langage courtois ». Shlomit réfute l’argument selon lequel, si les Ethiopiens sont davantage contrôlés, c’est parce qu’ils constituent une population plus exposée aux problèmes de délinquance.  »Les problèmes de délinquance sont généraux, on ne peut pas les coller à une seule catégorie de la population. Le problème c’est que les Ethiopiens sont souvent regroupés dans des endroits pauvres, où la présence policière est plus élevée et cette proximité quotidienne crée des tensions entre les habitants et la police, surtout lorsque la police ne respecte pas les citoyens qu’elle est censée protéger ».

En effet, les chiffres montrent que le nombre d’arrestations chez les jeunes Israéliens d’origine éthiopienne est quatre fois plus élevé que chez les autres jeunes. Globalement, ils sont également plus souvent interrogés et poursuivis.

 

Shlomit, elle-même, a subi ce genre de contrôle au faciès:  »Nous étions en shiva pour mon frère. Nous discutions avec un de mes frères près du lieu de la shiva. Des policiers se sont approchés de nous et sans aucune raison ni aucune formule de politesse, nous ont demandé nos papiers. Pourquoi? Deux endeuillés? Ils n’ont rien voulu entendre ».

En 2016, Shlomit a participé à la rédaction du Rapport Palmor, qui visait à faire des recommandations pour remédier au problème du racisme envers les Ethiopiens. « Sur 53 recommandations », nous décrit-elle,  »23 étaient à l’attention de la police. Et elle a mis du temps à les accepter ».

Une prise de conscience de la part de la police semble émerger récemment puisqu’il est demandé aux agents de suivre avec beaucoup d’attention les dossiers dans lesquels les Israéliens issus de minorités sont impliqués. Par ailleurs, l’une des idées avancées est de favoriser l’enrôlement d’Israéliens originaires d’Ethiopie dans les rangs de la police.

Insuffisant pour Shlomit:  »Les Etats-Unis ont été dirigés pendant huit ans par un Président noir. Cela a-t-il mis fin au racisme au sein de la société américaine ou de la police américaine? Non. Mettre des Noirs dans la police ne résoudra aucun problème. Il faut revoir les consignes données aux policiers, la façon dont on les forme ».

Combler la déficience par l’éducation

Pour Shlomit, la solution réside dans l’éducation.  »Aujourd’hui nous déplorons qu’aucun programme pédagogique complet et officiel ne concerne l’acceptation de l’autre, de celui qui est différent de soi. Il est impensable que dans une société démocratique, cela ne soit pas une priorité de l’enseignement ».

Elle rêve de construire une société égalitaire, en commençant dès la maternelle, afin de construire des générations qui seront plus saines, plus ouvertes.

Elle n’accuse pas tout le monde d’être des racistes invétérés mais elle déplore que dans l’inconscient collectif, on associe les Noirs à des hommes et des femmes qui seraient moins capables, qui vaudraient moins que les Blancs.  »Quand 93% des reportages dans les médias qui concernent notre communauté, montrent des images négatives, faibles, alors des automatismes de pensée se créent ». Ainsi, on ne trouve quasiment pas d’Israéliens d’origine éthiopienne à des postes de médecins, de directeurs de banque ou de société.  »Nous rencontrons toute une série d’obstacles sur notre parcours. D’abord le niveau scolaire des écoles dans lesquels les Ethiopiens étudient est souvent plus bas que la moyenne. Les tests psychométriques ne sont pas adaptés. Et si, enfin, nous réussissons à traverser tout cela, nous sommes confrontés à un rejet à l’entrée du marché du travail. Ce n’est pas toujours du racisme conscient, mais abreuvés par les clichés et les préjugés sur notre communauté, les employeurs hésitent. Par ailleurs, les études montrent que pour un même poste, un Israélien d’origine éthiopienne touche un salaire 37% inférieur à celui d’un autre Israélien ».

Elle reconnaît néanmoins que des changements, certes marginaux, ont déjà eu lieu: dans certaines écoles on célèbre la fête du Sigd, point culminant de la tradition juive éthiopienne.  »On note plus de reconnaissance et plus de compréhension de notre culture. Tout s’acquiert au prix de combats longs et douloureux ».

Ce n’est qu’en luttant contre l’image négative de la communauté éthiopienne véhiculée par différents biais au sein de la société que les choses commencent à évoluer.

 

Un air de déjà-vu

Ce que nous décrit Shlomit nous interpelle aussi parce que nous avons une impression de déjà-vu: n’est-ce pas ces mêmes souffrances, ces mêmes sentiments de rejet, ces mêmes combats qu’ont dû mener et que mènent parfois encore les Juifs arrivés d’Afrique du Nord?

 »Tout à fait », nous répond Shlomit,  »c’est ce qui rend la situation encore plus grave. Les Juifs d’Afrique du Nord ont mis plusieurs générations à être acceptés et considérés comme des citoyens israéliens à part entière. Et notre société n’a pas su tirer les leçons. Beaucoup de gens me disent que c’est ainsi, que chaque vague d’alya a été confrontée à du racisme. Je leur rétorque: pourquoi considérer que c’est la norme? Pourquoi ne pas, tout simplement, décider de tirer les leçons du passé et d’accepter l’autre, tel qu’il est? ».

Pour ce faire, elle en appelle à la conscience de chacun.  »L’indifférence ajoute au malheur. J’ai déjà été insultée de  »sale négresse » en public et personne n’a pris ma défense. Je pense que si l’on commençait par ne pas avoir peur d’exprimer sa désapprobation face à chaque mot ou acte racistes, alors on fera avancer les choses dans le bon sens. Le changement n’interviendra que si chacun en fait son combat, afin que nous soyons considérés à égalité avec tous les autres citoyens et que nous puissions tous vivre ensemble ».

 

« Nous n’avons pas d’autre maison »

Si Shlomit a décidé de mener le combat contre le racisme dans la société israélienne, c’est qu’elle croit dans son potentiel.  »Israël, c’est notre maison. Nous n’en avons pas d’autre sur terre. J’ai confiance dans la société de notre pays. Je fréquente beaucoup la jeunesse et je vois en elle une volonté sincère d’être plus ouverte, d’être plus à l’écoute pour aider. Mais mon optimisme est vigilant. J’en appelle aux autorités du pays pour qu’elles mettent en place d’un côté des programmes éducatifs et de l’autre un système de dissuasion face aux actes racistes. Aujourd’hui, il existe une unité de combat contre le racisme sous l’égide du ministère de la Justice. Mais elle n’a qu’un pouvoir d’enregistrement des méfaits déjà réalisés et ne possède pas d’autorité coercitive. Il faut prévoir des sanctions et les moyens pour les faire appliquer ».

Vivons-nous dans un pays raciste?  »L’Etat d’Israël n’est pas raciste. Il n’y a pas de racisme institutionnalisé. Ceci dit, on ne peut ignorer le racisme répandu dans la vision du monde, la mentalité et inscrit dans notre société depuis la création de l’Etat. Alors en cette période de nouvelle année et de renouvellement, j’appelle de mes vœux une meilleure prise de conscience de cette situation pour que cette année, nous construisions une société plus ouverte, dans laquelle chacun se sente chez lui ».

 

Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay

Photo à la une: Shani Djerbi

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