וַיֹּאמֶר יְהוָה אֶל אַבְרָם לֶךְ לְךָ מֵאַרְצְךָ וּמִמּוֹלַדְתְּךָ וּמִבֵּית אָבִיךָ אֶל הָאָרֶץ אֲשֶׁר אַרְאֶךָּ.
וְאֶעֶשְׂךָ לְגוֹי גָּדוֹל וַאֲבָרֶכְךָ וַאֲגַדְּלָה שְׁמֶךָ וֶהְיֵה בְּרָכָה.
וַאֲבָרֲכָה מְבָרְכֶיךָ וּמְקַלֶּלְךָ אָאֹר וְנִבְרְכוּ בְךָ כֹּל מִשְׁפְּחֹת הָאֲדָמָה.
D’ieu dit à Abram: « Quitte ton pays, la patrie où tu es né et la maison de ton père et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom et tu seras une source de bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et toutes les familles de la terre seront bénies en toi ».
Beaucoup de personnes sont prêtes à faire beaucoup d’efforts pour recevoir la bénédiction d’un sage: voyager, dépenser de l’argent, avoir un rendez-vous au milieu de la nuit etc.
Mais que serions-nous prêt à faire pour recevoir une bénédiction directement de D’ieu?
Abram reçoit les plus belles bénédictions possibles et imaginables:
– Je ferai de toi une grande nation
– Je te bénirai
– Je rendrai ton nom grand
– Tu seras une source de bénédiction
– Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront
– Toutes les familles de la terre seront bénies en toi
Alors pourquoi la Torah mentionne avant ces bénédictions:
« Quitte ton pays, la patrie où tu es né et la maison de ton père et va vers le pays que je te montrerai »? A priori il aurait été largement suffisant d’écrire: « Quitte ton pays et rend toi vers le pays que je te montrerai ».
Pourquoi donc tous ces détails? « Quitte »
1) Ton Pays
2) La patrie où tu es né
3) La maison de ton père
Chaque personne qui, comme moi-même et beaucoup de lecteurs du P’tit Hebdo, on fait leur Alya par choix (et non par contrainte), à un moment ou un autre de leur vie, savent à quel point il est difficile de « quitter » le pays dans lequel nous sommes nés, la patrie dans laquelle nous (et parfois aussi nos parents et grands-parents) avons grandi, notre langue maternelle, la culture avec laquelle nous avons grandi, notre ville, notre entourage, nos amis et surtout notre famille: parents, frères et sœurs, cousins, grands-parents etc.
La Torah est consciente que même si le but est extrêmement important: se rendre vers le pays de Canaan (Israël), les difficultés sont présentes.
Qui plus est, la Torah est consciente que même si nous recevons les plus belles bénédictions directement de D’ieu les difficultés ne sont pas totalement effacées. Malgré tout nous avons des doutes, des angoisses, nous nous faisons du souci pour notre avenir, notre travail, notre famille.
La Torah n’essaye pas d’effacer les difficultés. Il y a certes des difficultés en faisant notre Alya même si comme je l’ai dit le but est de prime importance.
Un des messages de ces versets est peut-être que dans chaque situation à laquelle nous nous trouvons confrontés dans la vie, et où nous avons des doutes, des difficultés, des soucis il faut en discuter, il faut les aborder ouvertement et ne pas essayer de les effacer du revers de la manche. La Torah est consciente de toutes les difficultés liées à la montée vers la terre promise même si nous savons absolument que cette Alya sera accompagnée des bénédictions de D’ieu dans chaque domaine.
Il ne sert à rien et c’est même hautement déconseillé, de se voiler la face, face aux difficultés, de cacher les problèmes de renoncer à voir les aspects négatifs de certaines situations de notre vie. Il faut en PARLER, prendre conseil auprès de la famille, d’amis et si nécessaire auprès de spécialistes et être prêt à se faire aider.
Ce n’est qu’ainsi que nous arriverons à surmonter chaque épreuve et profiter pleinement des bénédictions divines.
Extrait de l’ouvrage Atsat Gabriel. Pour se le procurer gratuitement: