Le Premier ministre Netanyahou a commencé aujourd’hui (mercredi) à auditionner des candidats pour le poste de chef du Shabak après le limogeage de Ronen Bar.
Bien que, pour l’instant, ce renvoi ait été suspendu par la Cour suprême dans l’attente de l’audience sur les recours déposés contre cette décision, le Premier ministre a décidé de progresser dans le choix du remplaçant de Bar.
Quatre candidats sont en lice:
1. « M » – l’adjoint actuel du chef du Shabak
Le premier candidat est M, l’actuel adjoint du chef du Shabak, qui a été désigné par Netanyahou pour diriger la délégation israélienne lors de plusieurs négociations à l’étranger.
Il devait initialement quitter ses fonctions peu après le début de la guerre, mais, à la demande du chef du Shabak et du Premier ministre, il a prolongé son mandat jusqu’au début de l’année.
C’est un homme de terrain, il porte une kippa, est issu du secteur sioniste religieux et a grandi dans un kibboutz religieux.
2. Shalom Ben Hanan – ancien chef des affaires israéliennes et étrangères du Shabak
Le deuxième candidat est Shalom Ben Hanan, qui a occupé plusieurs postes clés au sein du Shabak pendant 27 ans. Il a notamment été :
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Chef du département des affaires israéliennes et étrangères
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Chef du département de formation du Shabak
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Responsable du renseignement sur Jérusalem et la Judée-Samarie
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Chef des divisions de prévention du terrorisme
Lors de ses interventions télévisées l’année dernière, il a mis en garde contre l’exploitation des divisions internes israéliennes par le Hamas: »On ne pourra pas ignorer le fait que ces tensions internes aident nos ennemis et leur donnent un élan. Yahya Sinwar observe tout cela et se réjouit de voir une société israélienne qui se désagrège de l’intérieur ».
3. Eyal Tzur Cohen – ancien cadre du Mossad et expert en renseignement
Le troisième candidat est Eyal Tzur Cohen, qui a été responsable d’un département au sein du Mossad et a participé aux premières négociations avec le Hamas après le début de la guerre.
Il parle six langues et est chercheur principal à l’Institut national des études sur la sécurité (INSS).
Il a été très critique sur la manière dont les négociations pour obtenir la libération des otages étaient menées. Dans une tribune publiée par N12, il écrivait: »Le Hamas a réussi à infiltrer l’esprit de la société israélienne et à manipuler nos émotions. Le public israélien est désormais totalement absorbé par le rythme des libérations d’otages et ne peut envisager une réalité où ce processus s’arrêterait. Il est difficile de gagner une guerre ou d’arriver en position de force à une table de négociation lorsque l’adversaire sait que nous sommes prêts à acheter un accord à n’importe quel prix. Le débat public en Israël est obsédé par un seul sujet. Il manque une réflexion stratégique tournée vers l’avenir, une analyse approfondie des implications et des menaces émergentes. Ce que nous avons, c’est une couverture télévisée émotionnelle, immersive et addictive, qui nous maintient uniquement dans le moment présent ».
4. Yair (Ruli) Sagui – ancien adjoint du chef du Shin Bet
Le quatrième candidat est Yair (Ruli) Sagui, qui avait déjà concouru contre Ronen Bar pour succéder à Nadav Argaman à la tête du Shabak. Il a occupé plusieurs postes clés au sein de l’organisation, notamment :
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Adjoint au chef du Shin Bet
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Chef du département des opérations
Il a été l’un des principaux architectes de l’opération Bordure Protectrice (Tsouk Eitan) et a poussé l’échelon politique à détruire les tunnels offensifs du Hamas.
Sagui est considéré comme un expert en terrorisme arabe, avec une connaissance approfondie du Hamas et de la situation à Gaza.