Ce que n’ont pas fait l’Autorité Palestinienne, le Hamas ou les dirigeants iraniens, du moins officiellement, l’a fait le petit-fils d’Itshak Rabin. Accusant le Premier ministre d’avoir menti en appelant à un gouvernement d’union, Yonatan Ben-Artzi a écrit: « Si Netanyahou a menti au peuple en appelant à un gouvernement d’union pour lutter contre le Corona alors qu’il ne s’agissait que d’une feinte, il mérite d’être atteint du virus et de finir malade ses jours en prison ». Et de conclure de manière surréaliste: « Hag Sameah’, Israël, et fasse que nous puissions à nouveau nous éteindre les uns les autres ! »
Après avoir constaté le nombre de réactions outrées, Yonatan Ben-Artzi a voulu rectifier le tir mais a aggravé son cas : « Celui qui utilise le Corona pour faire de la politique mérite d’être atteint par le Corona. Il méprise et dédaigner la vie des gens. Soyez en bonne santé (Netanyahou) mais cessez de mentir ».
S’agit-il d’une singulière ingratitude, d’insolence ou de pure méchanceté? Sans doute les trois à la fois. Mais ne nous trompons pas: dans ce cas – et dans ce camp – il ne s’agit aucunement d’incitation à la haine, bien entendu, mais uniquement de la liberté fondamentale d’expression. Et de haine.
Le Likoud a réagi à ces propos scandaleux : » Yonatan Ben-Artzi a appelé à la mort du Premier ministre, alors que celui-ci se bat pour sauver des vies de citoyens israéliens. Il n’y a décidément pas de limites à la haine. Mais pensez-vous que quelqu’un ouvrira une enquête contre lui!?? »
Photo Rony Schutzer / Flash 90