Comment exposer intelligemment nos enfants à l’actualité parfois violente ou angoissante ? Que leur montrer, que leur raconter?
Les actualités sont de plus en plus violentes et il est de plus en plus difficile pour nos enfants d’échapper aux médias.
C’est souvent dans la cour d’école que les informations sont relayées en simple bouche à oreille, ou bien c’est sur leurs téléphones portables via internet que les enfants découvrent des images traumatisantes.
Bien sûr, nous devons préserver nos enfants et rester vigilants sur les informations qu’ils reçoivent.
Nous vivons une époque surmédiatisée, l’actualité et ses informations violentes sont devenues notre lot quotidien.
Dans les écoles, les enseignants sont censés en parler en classe, mais ce n’est pas suffisant. Les parents ont un rôle primordial à la maison.
Face à l’actualité, les enfants sont démunis. Ils ne sont pas préparés à cela.
La tendance aujourd’hui pour les parents est de considérer leurs enfants comme des adultes. Et c’est un tort, car un enfant, même s’il est plus intelligent que la moyenne, n’est pas mâture émotionnellement pour autant. Leur cerveau ne peut pas appréhender les mêmes informations que nous les adultes.
Avant 15/16 ans, un enfant n’a pas la capacité de gérer la pensée raisonnable, la façon d’interpréter le monde et le cerveau émotionnel. Plus il est jeune, plus l’événement peut être traumatisant.
L’actualité est stressante pour les adultes et plus encore pour les enfants, qui sont de véritables éponges, d’autant plus s’ils sont émotifs ou sensibles.
Si votre enfant voit des images d’un crash d’avion, il associera l’avion au danger et risque de faire un énorme blocage au point de ne plus vouloir voyager.
La répétition des images violentes peut générer des cauchemars chez les petits, et pour les plus grands, ils risquent de voir le monde d’un œil très pessimiste.
C’est à nous les parents de rester réalistes mais positifs pour ne pas favoriser leurs angoisses.
On le sait, éviter la folie médiatique est devenu impossible. Dans la cour, les enfants s’échangent même des vidéos ou images qui font peur. Rappelez-vous du Momo Challenge, Momo a une tête digne des plus grands films d’horreur et a un numéro de téléphone sur lequel il propose aux adolescents de lui écrire. Là ils entrent dans un engrenage : Momo propose de réaliser des défis, du plus anodin au plus dangereux (parfois jusqu’au suicide), sous peine de représailles. Pour exercer son autorité, Momo utilise la peur : il envoie des images violentes, envoie des textos jour et nuit et menace de diffuser les données personnelles des ados en question.
Ne rien dire de ce qui se passe dans le monde, c’est donc courir le risque de laisser l’enfant livré à lui-même.
Faire l’autruche n’est pas la solution mais trop en dire non plus. Sachez peser vos mots.
Quelques petits conseils:
*Parlez-lui comme à un enfant, et non pas comme à un adulte : il n’est pas question de lui demander son opinion ou soulever un débat.
*Inutile de s’attarder sur les détails, et d’insister.
*Si l’enfant pose des questions, répondez avec des mots adaptés à son âge.
*Rassurez-le bien sûr, sans lui transmettre vos émotions ou inquiétude.
*Dédramatisez, essayez d’expliquer sans exagération.
*Il est mieux d’éviter les infos télévisées avant 12 ans.
*C’est à nous les adultes de filtrer, en sélectionnant les informations que nous jugeons nécessaires de leur montrer.
*Je vous conseille d’installer le contrôle parental sur leurs téléphones, vérifier leurs virées sur internet, et rester attentifs à ce que regardent vos enfants ainsi que leurs fréquentations. Est-ce que votre entourage respecte vos valeurs ?
Si votre enfant passe le week-end chez son meilleur ami ou chez ses cousins/cousines, quelles informations est-il susceptible de recevoir ?
Tout passe par la prévention. Un enfant prévenu sera plus préparé et sa curiosité restera raisonnable.
N’oubliez pas de communiquer. Le dialogue fait partie de la prévention.
Stella Thérapeute
Stella Psychothérapeute et Sophrologue pour enfants et adultes à Netanya.
Téléphone 0537707059
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