Monsieur le Premier ministre,
Ces derniers mois, la campagne de boycott d’Israël, dite BDS, a pris des proportions alarmantes.
Une seule obsession. Stigmatiser, exclure : entreprises, artistes, sportifs, universitaires.
En juin, l’ancien député communiste Jean-Claude Lefort appelle, veille du Ramadan, à boycotter une marque de produits casher fabriqués en Ile-de-France !
Dans le Val d’Oise, les pharmaciens sont sommés d’arrêter de vendre les médicaments TEVA,
En Septembre, le Sénateur UDI Loïc Hervé, de Haute-Savoie, saisit le procureur d’une campagne contre SFR boycotté au seul motif que son PDG est franco-israélien et juif.
Aucune enquête, aucune poursuite !
Demain le BDS organise à l’Université paris 8 une Conférence.
Pourtant, le 20 octobre, la cour de cassation a tranché : appeler au boycott d’Israël est illégal.
Malgré cela, des élus de votre majorité, y compris socialistes, le soutiennent activement.
J’ai écrit à la Garde des Sceaux pas une ! Mais deux fois !Aucune réponse !
Monsieur le Premier ministre, quand il s’agit de discrimination, de racisme, d’antisémitisme, aucun acte n’est anodin. Tous fragilisent la République, surtout s’ils restent impunis.
Le boycott crée un climat de haine en France.
A-t-on oublié qu’en janvier, c’est un Hyper…Casher que Coulibaly a pris pour cible?
On stigmatise avant de tuer.
La toute récente décision européenne, sous l’impulsion de votre gouvernement, d’étiqueter les produits israéliens de Judée-Samarie ou du Golan, qui pénalise d’abord les travailleurs palestiniens, procède, hélas, de la même logique de stigmatisation!
L’Europe n’a-t-elle rien de mieux à faire quand la gangrène islamiste se propage, qu’on a massacré à Toulouse, à Bruxelles et en plein Paris ?
Alors qu’on dénombre 200 litiges territoriaux à travers la planète, Israël est traité comme le juif des nations !
Stop ! Israël est l’unique démocratie de cette région, en 1ère ligne contre le djihadisme, qui partage nos valeurs, garantit l’égalité homme-femme, homosexuels, protège ses Chrétiens!
Monsieur le Premier ministre, allez-vous apporter une réponse claire et donner des instructions pour faire appliquer la loi ?
Meyer Habib