Quelles personnes sont montées au ciel cette semaine….
- Mardi, le Rav Guershon Edelstein est décédé à l’âge de 100 ans. Beaucoup a été dit sur sa personnalité particulière, sur sa méthode éducative, sur le respect pour chaque homme.
Mais, à mon avis, il n’y a pas que le Rav qui mérite des louanges cette semaine, mais aussi les hôtes du Goush Dan pour l’enterrement. Pour leur patience, leur savoir vivre et leur accueil. Finalement, un habitant de Guivat Shmouel ou de Ramat Gan qui a été coincé dans les embouteillages en raison de l’enterrement, aurait très bien pu s’énerver. Vraiment. Dans les faits, nous avons surtout vu des scènes d’entraide. Les gens ont distribué des bouteilles d’eau et de quoi manger, ont affiché des pancartes invitant à utiliser leurs toilettes en cas de besoin. Cela ne va pas de soi et peut-être que cela nous rappelle ce que nous sommes vraiment et que nous avons tendance à oublier.
2. L’ancien juge à la Cour suprême Yaakov Turkel est décédé un jour avant. Nir, un fidèle qui priait dans la même synagogue que lui à Beer Sheva, a raconté: Barouh, le fils de Yaakov et Myriam Turkel est décédé jeune de maladie. Le juge avait l’habitude de signer ses jugements par »Yaakov, père de Barouh ».
»Ils voulaient vraiment honorer la mémoire de leur fils dans la synagogue. Mais dans le réglement, il est interdit de le faire en mentionnant un nom spécifique. Au lieu d’entrer en conflit avec le comité, ils ont trouvé une idée originale en accord avec le comité. Les portes de la synagogue ont été ornées de l’écriture: Barouh Aba Beboé’ha (Bienvenue à celui qui entre). Ainsi ils ont perpétué la mémoire de leur fils, Barouh, sans contrevenir au réglement. Beaucoup se souviennent de Barouh en franchissant la porte de la synagogue ».
3. L’histoire suivante m’a été rapportée par une lectrice du nord de la Samarie. Son voisin Meïr Tamari, qui était électricien a été assassiné cette semaine. Sur de nombreux sites professionnels apparait le texte que Meïr a écrit sur lui-même. Comment est-ce que nous nous vendrions? Quels mots aurions-nous choisi? Voici le texte, qui nous apprend beaucoup sur lui: »Enchanté, je suis Meïr Tamari et je suis électricien certifié. J’ai commencé à travailler dans le domaine parce que je m’y intéressais beaucoup et que j’aime ce métier, mais aussi pour aider les autres à réparer leurs pannes et à trouver des solutions. Je crois en la droiture, le professionnalisme et la ponctualité comme bases de chaque entreprise, quelle qu’elle soit! Je prends soin à utiliser du matériel de qualité en conformité avec les critères du ministère des normes israéliennes. Je suis heureux quand j’aide les gens à résoudre leurs pannes, à améliorer leur vie dans leur maison ».
Intérêt, amour, réparation, autrui, solution, droiture, joie. Quel électricien.
4. Et là est arrivé en Israël le corps de l’espion du Mossad tué en Italie. Les histoires sur son compte ne peuvent qu’être imaginées et ne peuvent pas être racontées. Voilà un homme qui pendant des dizaines d’années nous a protégés dans le cadre de missions confidentielles et passionnantes à travers le monde. Nous ne connaitrons jamais les détails.
Et sur ce est décédée Hana Feiner, et le mot »Sbarro » a fait sursauter tout ceux qui vivaient alors. Soudain, les journaux télévisés se sont à nouveau ouverts avec l’attentat de »Sbarro ». Il s’avère que pendant 22 ans, la famille a fait face à cette blessure, à cette femme qui était devenue un légume. David et Hanna, deux olim des Etats-Unis, avaient fondé un foyer heureux, avec leur bébé Sarah, qui a survécu à l’attentat. Depuis ce jour, David est un héros anonyme (combien sont-ils comme lui à vivre parmi nous?). Il fait grandir sa fille, va voir sa femme une fois par semaine, continue à travailler et cette semaine l’a enterrée 22 ans après l’avoir quittée en réalité.
Ce texte a été écrit jeudi. Ce samedi soir, trois autres jeunes visages se sont rajoutés, trois autres nouvelles douloureuses: Ori Itshak Illouz, Lia Bin Nou, Ohad Dahan qui sont tombés pendant Shabbat à la frontière égyptienne, face à un terroriste égyptien.
»Qu’est-ce qui se passe dans le ciel? », m’a demandé quelqu’un. En effet, c’est un sacré groupe qui y est monté cette semaine.
En leur mémoire.
Sivan Rahav Meïr
(Traduction libre)
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Ils sont tous morts pour Sanctifié le nom de Dieu et pour Son peuple. Qu’ils continuent de nous protéger d’en haut amen.
Le prix de ce pays.
Et ne jamais l’oublier.
Hachem Yinkom Damam et Baroukh Dayane Haemet.
C’est vraiment dommage, que trop souvent hélas, des prises de positions, des propos, des actions d’Israéliens, nous mettent en colère, au point d’avoir des réactions dépassant de très loin la réalité de notre pensée. Aussi, afin d’éviter ces incitations à la colère, il serait bon que ceux qui parlent de ces Israéliens contrariant, les ignorent, ou encore les jugent eux mêmes, quand ils en parlent. Autrement, le lecteur étant laissé seul juge, la colère apparait. J’y succombe souvent.