Les réactions sont nombreuses dans la classe politique après l’annonce de la démission de Yuli Edelstein.
Dénonçant une « combine » de la part de Yuli Edelstein et du Likoud, la gauche poursuit et multiplie les critiques envers le président sortant de la Knesset, lui reprochant…de ne pas avoir obéi à la Cour suprême, en démissionnant au lieu de susciter un vote dès ce mercredi pour nommer son remplaçant.
Bleu-Blanc a annoncé qu’il saisira la Cour suprême pour obliger Yuli Edelstein à faire voter la nomination de son successeur encore cette semaine. Mais tout le monde n’est pas d’accord au sein de la liste. Au parti de Benny Gantz on craint que le calendrier protocolaire, rajouté aux fêtes de Pessah ne permette plus d’envisager la formation d’un gouvernement ni de faire voter la loi anti-Netanyahou avant la fin du mandat confié par le président de l’Etat à Benny Gantz.
Plusieurs députés de gauche mais aussi d’Israël Beiteinou, désormais dans la camp de la gauche, ont attaqué Yuli Edelstein, l’accusant d’avoir « rabaissé la Cour suprême ». Il s’agit notamment de Tamar Sandberg, Meirav Michaeli et Yaïr Golan (Avoda-Meretz), d’Elie Avidar (Israël Beiteinou) et d’Ofer Kassif (Liste arabe unifiée). La réaction de ce dernier est la plus comique. Ce communiste (im)pur et dur accuse Yuli Edelstein et Binyamin Netanyahou de mener la pays « vers un régime obscur et dictatorial »…
Yaïr Lapid, toujours dans l’excès, a accusé Binyamin Netanyahou d’avoir « envoyé Yuli Edelstein pour incendier la démocratie »!!
A droite, on soutient et félicite par contre le président démissionnaire et on tire à boulets rouges sur Bleu-Blanc.
Miri Reguev (Likoud): « Bravo! Gantz, Lapid, Asheknazy, Boguy et Lieberman! Vous avez réussi. Vous serez inscrits sur les pages de l’Histoire pour avoir suscité l’une des manoeuvres les plus viles qu’aura connue la démocratie israélienne. Un président de la Knesset qui démissionne en situation d’urgence telle que l’humanité n’a jamais connue. Voilà, vous avez obtenu ce que vous vouliez, alors allez-y, gérez tout cela seuls: une minorité juive avec des partisans du terrorisme.
Ofir Akounis (Likoud) : « Yuli, je suis fier de vous! Bleu-Blanc, honte à vous! »
Micky Zohar(Likoud) : « La décision de Yuli Edelstein est compréhensible, la décision de la Cour suprême irresponsable, destructrice et biaisée tout comme est l’attitude de Bleu-Blanc, Lieberman et la Liste arabe unifiée ». Le président de la coalition appelle Binyamin Netanyahou à mettre à exécution sa menace de mettre fin aux négociations avec Bleu-Blanc.
Betzalel Smotritch (Yamina): « Yuli Edelstein s’est sacrifié avec honneur sur l’autel de dictature judiciaire. En démissionnant, il prend la défense de l’indépendance de la Knesset et refuse de capituler devant une décision sur laquelle flotte le drapeau noir. C’est un jour triste pour l’Etat d’Israël ».
Ofir Sofer (Yamina): « La démission de Yuli Edelstein traduit la grande crise dans laquelle se trouve le peuple d’Israël. Yuli, ancien Prisonnier de Sion, homme d’Etat, fidèle à Erets Israël, au peuple d’Israël et à la Torah d’Israël, est plus que tout autre digne d’être président de la Knesset en cette période. La manière dont il a démissionné est un appel supplémentaire pour nous tous, élus du peuple, pour nous ressaisir et former un gouvernement d’urgence nationale ».
Ouri Maklev (Yahadout Hatorah): « La démission de Yuli Edelstein traduit l’anarchie qui règne dans le pays à cause de la dictature de la Cour suprême depuis trop longtemps ainsi que l’abîme qui se creuse entre l’urgence dans laquelle se trouve le pays et l’attitude politique responsable que nous aurions été en droit d’attendre de la part de Bleu-Blanc. Il n’est pas trop tard pour réparer ».
Photo Yonatan Sindel / Flash 90