Alstom a décroché un contrat historique de 1,8 milliard d’euros pour vendre ses TGVaux Etats-Unis, a annoncé le groupe vendredi 26 août. Le constructeur français pénètre un marché important au moment où la construction de lignes à grande vitesse est en forte croissance au niveau mondial.
Ce contrat aura un impact réel en Israël sur l’image de Alstom qui est actif dans le pays depuis des années. Lors des réponses aux appels d’offres lancés en Israël, ce retentissant succès américain encouragera certainement les décideurs publics israéliens à ré-évaluer Alstom et sélectionner les technologies françaises au détriment de Siemens (Allemagne) où Bombardier (Canada) où des firmes Chinoises.
En 2015 (dans IsraelValley) Alstom avait faitla Une : “Un deal potentiel de $1.3 Milliards. Les milieux d’affaires et diplomatiques franco-israéliens croisent les doigts sur “l’affaire de l’année” entre les deux pays. Selon le journal économique Globes, le Groupe Alstom (France) et Bombardier (Canada) se retrouvent face à face après le départ des Chinois CSR and CNR dans l’appel d’offres lancé par Israel Railways pour l’achat de 94 locomotives électriques”.
Depuis dix ans les activités de Alstom ont évoluées en Israël. Un exemple. La société israélienne Elencon Systems a signé récemment une convention de partenariat avec Alstom, en vue de conclure un accord de collaboration à long terme. Elencon, entité du groupe Gefen Investments, a développé une technologie de gestion énergétique pouvant réduire les coûts de refroidissement des bâtiments de 30 %. À ce jour, plusieurs installations ont pu être réalisées en Israël dans des hôpitaux, des hôtels et d’autres instituts.
A SAVOIR. LE MONDE (Copyrights) : “La compagnie ferroviaire américaine Amtrak a commandé au groupe français 28 trains de nouvelle génération pour remplacer ses rames en service depuis 2000 et fabriquées par le consortium Bombardier – Alstom. Ce dernier ne détenait toutefois que 25% de la coentreprise.
Ces « TGV » nouvelle génération vont relier Boston et Washington, la capitale fédérale, via New York et Philadelphie, couvrant une distance de 730 kilomètres.
L’objectif affiché d’Amtrak est d’« augmenter la capacité de transport des voyageurs, de diminuer les temps de trajet et optimiser les frais d’exploitation ». Le nombre de voyageurs sur cette unique ligne à grande vitesse aux Etats-Unis était de 3,5 millions en 2014, d’après Alstom. « Cette région entre Boston et Washington est habitée par un Américain sur sept », a rappelé le vice-président américain Joe Biden qui a annoncé à Wilmington (Delaware) cet investissement pour Amtrak.
Un contrat qui tombe à pic
Le nouveau train pourra transporter jusqu’à 35% de passagers en plus comparé à son prédécesseur. Dans un premier temps, sa vitesse sera de 257 km/h et pourra atteindre par la suite les 300 km/h.
Actuellement, il faut 2h45 pour relier les villes de New York et Washington, éloignées de 350 km environ (220 miles). Par comparaison, le TGV français met 1h55 pour un trajet Paris-Lyon de 425 km.
L’annonce de ce contrat intervient au moment où le développement des infrastructures de transport fait partie des enjeux de la campagne présidentielle aux Etats-Unis, pays où le train reste le moyen de déplacement le moins emprunté face à la voiture reine et à l’avion.
« Les trains à grande vitesse d’Alstom, que nous avons appelés Avelia, sont les trains les plus avancés, les plus fiables et les plus sûrs au monde », assure Jérôme Wallut, vice-président d’Alstom Amérique du nord.
Ce contrat arrive à point pour le groupe français, qui cherche à augmenter son activité près d’un an après la cession pour 9,7 milliards d’euros de son pôle énergie au conglomérat américain General Electric (GE).
Il pourrait lui servir de tremplin pour vendre sa technologie à d’autres Etats américains tels que la Californie qui construit depuis 2015 une ligne à grande vitesse devant relier San Francisco à Los Angeles prévue pour 2020. D’autres projets comme Dallas-Houston, Las Vegas-Palmdale (Californie) sont également à l’étude.
Au-delà, ce contrat américain est une vitrine pour la technologie française, commercialisée depuis 1981 et modernisée depuis.
Outre les Etats-Unis, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, la Turquie, la Russie, l’Australie et la Chine qui construisent actuellement de nouvelles lignes à grande vitesse auront besoin de nouveaux « TGV », calcule Alstom. L’Allemagne et le Japon songent, eux, à renouveler leur flotte vieillissante.
Le marché du train à grande vitesse est porteur. Il devrait avoisiner les 6 milliards d’euros en 2017, contre 5,2 milliards en 2014, d’après l’Union internationale des Chemins de fer (UIC). Environ 60 000 km de lignes à grande vitesse supplémentaires devraient, selon l’organisation, être construites d’ici 2030.
En attendant, Alstom fera fabriquer à Hornell, au nord de l’Etat de New-York, les rames de son « TGV » américain. Ce contrat d’1,8 milliard d’euros permettra la création de 400 emplois directs dans l’Etat de New-York. La compagnie ferroviaire Amtrak a précisé que les premiers trains entreraient en service en 2021″.
(En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2016/08/27/les-tgv-d-alstom-debarquent-aux-etats-unis_4988669_1656968.html#PjYxqi3SFzPVVMTp.99)