Pour autant qu’il reste une nouvelle fois l’arbitre de ces élections, Avigdor Lieberman continue à la fois à maintenir le flou tout en martelant avec assurance que cette fois-ci « il y aura un gouvernement » et qu’il n’y aura pas de nouvelles élections. « Je détiens la clé de ces élections » a affirmé jeudi le président d’Israël Beiteinou sur Ynet. Il a une nouvelle fois attribué à Binyamin Netaynahou et à Benny Gantz la « responsabilité partagée » des échecs des tentatives de gouvernement d’union et les a accusés a-priori de vouloir chacun « vendre le pays aux orthodoxes » dès le lendemain des élections!
L’ancien ministre de la Défense n’a toujours pas expliqué comment il voit la configuration d’un gouvernement au lendemain des élections, si ce n’est qu’il est hors de question pour lui qu’il aille avec un Likoud dirigé par Binyamin Netanyahou…et a répété que Benny Gantz « est un brave type mais pas encore mûr pour être Premier ministre »!
Petite phrase qui n’a échappé à personne. « Le seul qui soit capable de se mesurer à Binyamin Netanyahou tant sur le plan de l’expérience que des capacités, c’est moi, Avigdor Lieberman »!
« Pourquoi alors ne déclarez-vous pas officiellement que vous briguez-vous la place de Premier ministre? » lui a alors demandé le journaliste: « D’abord je veux former un gouvernement sioniste-libéral, ce qui m’intéresse ce sont les lignes directrices et pas les postes, mais je ne discuterai ni avec les Arabes ni avec les orthodoxes ».
Sans fournir de détails supplémentaires, Avigdor Lieberman a conclu: « Oui, il y aura un gouvernement, à 100% ».
Bluff ou y a-t-il des choses cruciales qui se déroulent en coulisses! Car pour l’instant un trio Bleu Blanc- Israël Beiteinou et le bloc de gauche n’atteint même pas les 50 sièges et même en cas de rotation à la tête d’un gouvernement minoritaire de gauche, on voit mal le parti travailliste et surtout Meretz siéger sous un Premier ministre du nom d’Avigdor Lieberman, même si au nom du « tout-sauf-Bibi » on est prêt à faire des entorses inédites dans l’idéologie.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90