Les propos du président de Meretz, Nitzan Horovitz, affirmant qu’il y avait des justifications à l’ouverture d’une enquête pénale contre Israël pour crimes de guerre ont provoqué également des remous au sein de son propre parti. L’un des plus grands critiques à cette déclaration est l’ancien député Ran Cohen, aujourd’hui président de la convention du parti.
Lors d’une réunion électorale au kibboutz Gan Shemuel, en présence de Yaïr Golan et Ilan Gilon, Ran Cohen a reconnu publiquement que Nitzan Horovitz « avait commis un faute » en tenant ce genre de propos. « Il n’y a aucune raison pour que nous faisions confiance à la Cour pénale de la Haye pour juger l’action de Tsahal », a-t-il dit. Il n’a pas hésité à relier les déclarations de Nitzan Horovitz au fait que Meretz soit actuellement en difficulté dans les sondages au point d’être menacé de disparation du parti de la Knesset : « Après les élections et quels que soient les résultat, Meretz devra se livrer à un examen de conscience. Il est inconcevable que le parti connaisse une telle dégringolade. Nous étions un jour douze, puis dix, puis neuf, puis six, il est inconcevable que les idées de Meretz qui touchent à la vie de chaque citoyen n’obtiennent pas davantage de soutien. Il y a vraiment aucune raison ! »
En concluant, Ran Cohen a reconnu que le problème principal de Meretz est « qu’il est déconnecté de la majorité de la société israélienne » et que c’est sur ce point que le parti devra se pencher lors de son examen de conscience.
Avant même les résultats des élections, les couteaux sont déjà tirés dans le parti d’extrême gauche.
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