Dans un livre à paraitre le 23 août, Jared Kushner, le gendre et proche conseiller de Donald Trump, fait des révélations sur les coulisses du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem et les accords d’Avraham.
D’après Kushner, Netanyahou a fait preuve de peu d’enthousiasme lorsque Donald Trump lui a annoncé son intention de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem. ”Bibi a dit qu’il soutenait la décision du Président si c’était ce que le Président voulait, mais il n’a pas eu l’air particulièrement enthousiaste”, écrit Kushner dans son livre. Il raconte ensuite que Trump a pensé que Netanyahou avait mal entendu ou mal compris et lui a répété une deuxième fois son intention. Mais une fois encore, le Premier ministre israélien s’est montré peu exalté. Toujours d’après Kushner, à cet instant, le Président américain a commencé à douter de sa décision. Il aurait demandé à Netanyahou pourquoi il devrait prendre un tel risque de transférer son ambassade, s’il a l’impression que cela ne compte pas tant que ça pour le Premier ministre israélien.
L’entourage de Netanyahou a réagi à ces révélations en les niant: ”Le Premier ministre Netanyahou est celui qui a demandé au Président Trump de transférer l’ambassade, à plusieurs reprises. Il a beaucoup apprécié la décision. Avant de prendre sa décision, le Président Trump a demandé à Netanyahou: ”Il y a dans mon entourage des gens qui disent que cet acte est dangereux pour les Etats-Unis, qu’en pensez-vous? -Netanyahou a répondu au Président qu’il ne voyait pas de risque réel et qu’il n’y avait aucune raison de ne pas procéder au transfert de l’ambassade. On peut se douter que si le Premier ministre Netanyahou n’avait pas répondu ainsi, le transfert n’aurait pas eu lieu”.
Jared Kushner évoque aussi dans son livre les coulisses des négociations des Accords d’Avraham. Il raconte que le ministre des Affaires étrangère émirati est venu le trouver pour lui dire que son pays était d’accord pour normaliser les relations avec Israël si ce dernier abandonnait l’annexion de la Judée-Samarie.
A cette époque, le deal du siècle est lancé et les Américains ont donné leur bénédiction à Israël pour annexer les points de peuplement juifs de la Judée-Samarie. Parallèlement, les points de peuplement arabe auraient acquis une autonomie au sein de l’Autorité palestinienne. Kushner ne cache pas dans son ouvrage, que l’objectif final était de créer un Etat palestinien indépendant. Il raconte qu’après trois jours de négociations, Netanyahou a refusé la proposition américaine considérant qu’elle demandait une trop grande contrepartie à Israël.
Parallèlement donc les Emirats proposent une normalisation des relations avec Israël. Netanyahou affirme alors à Kushner, qu’il veut plus, il faut qu’un accord soit signé avec au moins trois pays arabes et il suspendra l’application de la souveraineté israélienne sur la Judée-Samarie. ”Je n’en croyais pas mes oreilles”, écrit Jared Kushner qui pensait que le deal du siècle allait être le point de départ d’une solution définitive au conflit israélo-palestinien.
C’est ainsi que les Accords d’Avraham sont nés et que la souveraineté israélienne sur la Judée-Samarie a été repoussée selon la version israélienne et abandonnée selon la version des pays arabes signataires.
Photo: GPO
OMG …. ils ne savent plus quoi inventer !!!!
Avec Netanyahou, il est en effet possible qu’il ait demandé au président américain de transférer l’ambassade et qu’il ait manqué de motivation au moment où Trump a eu l’intention de le faire pour de bon.
Le même Netanyahou avait aussi prévenu que le retrait de Gaza serait une catastrophe, mais au moment du vote, il s’est prononcé pour.
On se souviendra au passage que Trump avait été favorable à ce que la souveraineté d’Israël s’appliquât dans les localités juives de Judée-Samarie. Là, Netanyahou a été tellement froid que ça ne s’est pas fait.
Ce qui est étonnant, c’est qu’il est toujours considéré comme de droite.
Excellente analyse !
En supposant que ce qui est écrit reflète bien la réalité on trouve effectivement ici ce dont je suis convaincu à propose de Bibi.
Si aucune des propositions du Président Trump et de son entourage ne l’enthousiasmait c’est qu’elles l’obligeaient à gérer une situation en dehors du statu quo. C’est-à-dire, une situation où il devait montrer son vrai visage et son courage. En fait, ce qu’il craignait, c’était que l’on découvre que le statu quo sur Jérusalem était son but ultime afin de ménager la chèvre et le choux aux yeux du monde et de sa population.
Si la “solution” à 2 états était malheureusement dans l’idée de l’administration de l’époque, là aussi Bibi n’en voulait pas. Il aurait du prendre une décision qui l’aurait découvert : en acceptant il aurait montré qu’il était dans le clan de la gauche, en refusant il aurait montré qu’il était dans le camp national. Selon moi, il voulait à tout prix éviter d’être découvert. Le statu quo est donc resté sa seule échappatoire.
Le transfert de l’ambassade US à Jérusalem a été une grande réussit de Donal Trump, réussite qui ne dépendait pas de Bibi et qui reste symbolique pour ceux qui savent que les actions de nations ne changent rien à la réalité : Jérusalem a été, est, et sera toujours la capitale spirituelle du peuple Juif.
Quand aux likoudnik qui montent au créneau, ils n’ont à mes yeux aucune crédibilité. Lorsque Trump en effet déclarait son intention, on voyait clairement les signes d’agacement et de nervosité du premier ministre d’alors : la rupture du statu quo n’a jamais une option pour lui. Trop de risque pour son image de leader charismatique.
PS : une analyse critique de la politique de Bibi SANS HAINE. Alors que les bibistes se calment. Dans la nature, il existe des personnes qui ne partagent pas votre avis, et ils sont majoritaires.
Trump et Netanyahou ont 2 personnalités s opposées. L’un casse-cou, aimant les coups de poker et prenant des décisions rapides et irreflechies et l’autre pondéré, mesure, diplomate, mais ferme et déterminé pour l’essentiel. Le coup de poker a réussi et c’est tant mieux.
Bibi est un couard.
Je donne tout le crédit au livre de Kushner parce que c’est fidèle au portrait du personnage plus les rumeurs de son proche entourage sur sa peur de prendre quelconque initiative.
Il a selon les circonstances tel où tel visage – aucune stature d’homme d’état et il se cache toujours derrière quelqu’un.
Ce qui l’intéresse c’est “comment ça se photographie” – comme on dit en hébreu – pour les toujours prochaines élections.
Il s’ajuste toujours au Q.I. de ses électeurs pour qui il dose soigneusement son jeu et les maintenir sous le charme de son elementaire démagogie.
Il tire toujours les ficelles de loin pour que ces fidèles paient – le cas échéant – le prix de ses innombrables
intrigues.
Sauve qui peut.
Sauve qui peut des gens qui pensent comme vous
Seule échappatoire pour les bibistes, qualifier Jared de traître et de vendu après l’avoir adulé. Mais tous les subterfuges et autres alibis de basse-cour n’y suffiront pas. BIBI n’est même plus un minable centriste, c’est une véritable catatrophe ambulante ! Toute personne douée d’un minimum de raison connaît l’impévisibilité du fantasque Donald, ami avant tout, de son électorat évangéliste et accessoirement d’Israël, si nécessité oblige…Jared, lui, c’est un ami sincère d’Israël sans la moindre arrière pensée politique. Les accords d’Abraham c’est lui SEUL et personne d’autre. D’ailleurs il a quitté la politique pour faire autre chose et ne reviendra pas avecTRUMP lors d’un éventuel retour de ce dernier. Par contre le BIBI ne sait pas faire autre chose que des embrouilles politicardes et fait donc généreusement don de sa personne au pays, pour son plus grand malheur qui est le monopole des lobbies et le statu quo du problème palestinien. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, on peut s’interroger sur l’état mental de ses adorateurs.