Qualitime est un projet ambitieux et de première importance. Conçu et lancé par Qualita, au mois de septembre dernier, il se fixe pour objectif de mettre en relation ancien olim ou tsabarim avec des olim hadashim. A l’origine, cette rencontre doit permettre aux premiers d’aider les seconds dans différents domaines. En quelques mois d’existence, le concept Qualitime a évolué et on a pu lui découvrir une autre vertu: la constitution d’un véritable réseau social.
Nous en parlons avec Gérard Souffir, Responsable des bénévoles de Qualitime.
Le P’tit Hebdo: Qualitime a-t-il trouvé sa vitesse de croisière?
Gérard Souffir: Le concept a bien démarré mais il faut surmonter plusieurs défis. Le premier est celui de la gestion des bénévoles. Nous avons près de 900 personnes qui se sont portées volontaires, mais comme l’activité est basée sur le bénévolat, ces dernières ne sont pas toujours disponibles en adéquation totale avec les besoins des olim. Ceci étant, je dois souligner que nos bénévoles, ancien olim, se sentent très concernés par leur mission. Un d’eux, à Hadera, m’a confié: »J’ai eu des difficultés quand j’ai fait mon alya, je souhaite les épargner à ceux qui font cette démarche aujourd’hui ».
Du côté des demandeurs, des olim hadashim, le principal défi, que nous commençons à relever, est d’ancrer dans les mentalités, le réflexe de demander de l’aide. Les olim de France n’ont pas été habitués à cela, alors qu’en Israël, la société fonctionne beaucoup sur cette base.
Donc, nous pouvons dire que Qualitime a pris un bon départ mais nous sommes encore au stade de l’adaptation aux réalités du terrain.
Lph: Quelles sont donc les évolutions que vous avez entrepris?
G.S.: A partir des données qui remontent du terrain et du travail des bénévoles, nous nous sommes adaptés. Par exemple, nous avons une très grande demande pour des séances de conversation en hébreu. Pour pallier la difficulté de déplacer les bénévoles, nous avons mis en place des entretiens téléphoniques, en hébreu, sur un thème choisi, entre olim anciens et nouveaux. L’autre domaine très demandé est celui du soutien scolaire. Afin d’y répondre au mieux, l’une des solutions sur laquelle nous travaillons est la mise en place de partenariats avec des écoles. Nous tâchons aussi au maximum de trouver des bénévoles pour accompagner les olim dans les différentes administrations, les centres médicaux ou les banques.
Lph: Une soirée Qualitime est prévue le 18 juin, à Jérusalem, pouvez-vous nous en dire davantage?
G.S.: La soirée aura lieu de 19h à 22h. Ce type d’évènements s’inscrit complètement dans la mission de Qualitime qui est de créer une communauté francophone solidaire en aidant les nouveaux immigrants dans leurs défis quotidiens. Nous avons organisé, à Hadera, une première soirée pour les bénévoles et les coordinateurs, qui a été un franc succès. Même la presse israélienne en a parlé! A Jérusalem, nous voulons faire évoluer le principe: la soirée sera ouverte à tous publics. Au programme: Isaac Attia racontera et chantera Brassens et Shlomo Balsam animera plusieurs activités. Nous souhaitons que cette soirée rassemble, que les personnes présentes puissent nouer des relations et que, pourquoi pas, pour celles qui ne l’ont pas encore fait, rejoignent les rangs de Qualitime.
Pour plus de renseignements et réservations pour la soirée:
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay