C’est au mois de septembre dernier que Qualita a lancé son grand projet ”Qualitime”. Il est né du constat ressortant d’un sondage qui montrait que 80% des Israéliens, Tsabarim ou anciens olim, se déclaraient prêts à aider les nouveaux immigrants.
Qualita a alors mis au point une banque du temps, un concept qui permet de mettre en relation bénévoles et olim qui ont besoin d’être aidés, accompagnés. Les domaines d’action recouvrent tout ce qui touche à l’alya: famille et éducation, soutien administratif, conseils professionnels et entreprenariat et bien-être social.
Nous faisons le point avec Sarah Simha, directrice de Qualitime et Ariel Kandel, directeur général de Qualita.
Une mobilisation considérable
Ariel Kandel nous le disait déjà au début de l’aventure: “Beaucoup de personnes sont prêtes à donner de leur temps, même si apparemment personne n’a de temps libre dans son emploi du temps. Parallèlement, nous savons que beaucoup d’olim ont besoin d’aide mais ne sont pas toujours capables de la demander”. Qualita se proposait donc de mettre en relation ces personnes prêtes à donner de leur temps et celles qui doivent être accompagnées, d’organiser cet échange, de le structurer et de lui assurer un suivi.
Quelques mois après le lancement de Qualitime, sa directrice, Sarah Simha peut se féliciter des chiffres: ”700 familles d’olim se sont inscrits pour recevoir de l’aide et 850 personnes se sont portées volontaires pour aider”. Et Ariel Kandel renchérit: ”700 familles d’olim cela représente 3000 personnes environ sur lesquelles Qualitime a une influence directe”.
Les domaines dans lesquels l’aide est la plus demandée sont: le soutien dans les démarches administratives, la traduction de documents, le soutien scolaire, la conversation en hébreu. Sarah Simha nous précise même que Qualitime a aussi permis à des personnes seules ou en famille d’être accueillies pour Shabbat chez d’anciens olim. ”Cet élan de solidarité, au-delà de l’aide pratique qu’il permet”, développe Ariel Kandel, ”est un vecteur de socialisation et un moyen de se constituer un réseau, ce qui fait cruellement défaut à beaucoup de nouveaux immigrants”.
Un projet innovant encore plein de défis
Si les responsables de Qualita sont satisfaits de ce démarrage, il n’en demeure pas moins qu’ils sont conscients qu’ils ne sont qu’au début du chemin. ”Nous avons pu apporter une aide concrète à 30% des inscrits en trois mois”, nous raconte Sarah Simha, ”nous comptons sur le sérieux des bénévoles pour augmenter rapidement ce chiffre”. Ariel Kandel le confirme: ”Le monde du bénévolat est difficile à gérer. La motivation et la bonne volonté sont là, nous le savons, mais la mise en œuvre n’est pas toujours facile à réaliser. Nous savons que nous devons encore adapter la structure de Qualitime pour que bénévoles et olim puissent se rencontrer de façon optimale”.
Ariel et Sarah concluent sur une note de confiance et sur un appel. La confiance, c’est celle qu’ils placent, sans sourciller, dans la solidarité qui existe entre anciens et nouveaux olim. Beaucoup de personnes sont déjà inscrites dans les listings de Qualitime et ils savent que ces chiffres vont encore grossir. L’appel, ils le lancent à l’endroit des anciens olim: ”Nous vous demandons de faire preuve de souplesse pour donner toute l’aide que vous avez envie d’apporter. Nous devons être patients, Qualitime se développe sans arrêt pour toujours mieux répondre aux attentes de tous”.
Pour aller plus loin:
Guitel Ben-Ishay