Le commencement d’une nouvelle année est l’occasion de faire un bilan pour aller de l’avant et fixer ses objectifs pour l’année à venir.
Nous avons demandé à Ariel Kandel, directeur de Qualita, de conclure 5778 et de nous annoncer 5779 pour cette association, devenue incontournable dans le paysage israélien.
Le P’tit Hebdo: Que retenez-vous de 5778?
Ariel Kandel: Ce fut une année très chargée. Le travail de Qualita doit être proportionnel aux efforts à fournir pour accompagner les 30000 olim arrivés ces dernières années. Nous avons œuvré à renforcer les associations qui s’occupent de l’intégration, à accompagner les olim dans leur recherche d’emploi, à favoriser leur communication avec la société israélienne et à développer des relations fondamentales avec le secteur public.
Lph: Quels auront été les moments forts de cette année écoulée?
A.K.: On ne peut pas parler de moments forts. Nous effectuons un travail au jour le jour, qui a quotidiennement une importance. Nous aidons constamment le maximum de personnes. Notre leitmotiv est de toujours augmenter la quantité de leviers pour aider les Olim. Ce qui existe déjà est de bonne qualité, il faut l’augmenter pour atteindre le maximum d’Olim.
Lph: Peut-on dire que Qualita est devenu l’interlocuteur privilégié des autorités publiques lorsqu’il s’agit de l’alya de France?
A.K.: A la différence de la France, en Israël, près de la moitié des problèmes de société ne sont pas gérés par les autorités publiques mais par les associations. D’où l’importance d’être très présent sur ce terrain. Qualita a la possibilité aujourd’hui de discuter avec les principaux acteurs publics dans les domaines les plus importants pour les olim: l’éducation, l’emploi et le logement. Nous sommes en contact direct avec les ministères concernés.
Au niveau local aussi, nous avons les soutiens de municipalités comme Jérusalem et Tel Aviv, notamment pour le Hub de l’emploi.
Lph: Qu’est-ce qui attend Qualita en 5779?
A.K.: En tant qu’organisation qui chapeaute toutes les associations qui s’occupent d’intégration, nous souhaitons continuer à agir pour leur donner toujours plus de moyens. Nous avons besoin de beaucoup d’acteurs sur le terrain. Fin novembre, nous organisons un congrès avec tous les acteurs de l’intégration des Olim de France afin de réfléchir aux manières d’agir sur la quantité de l’aide apportée.
En second lieu, nous poursuivrons notre combat pour la reconnaissance des diplômes. Nous sommes toujours sur le front concernant celui d’infirmière. Ce n’est pas facile, nous devons rencontrer après les fêtes, le ministre de la Santé.
Nous allons ouvrir un second Hub de l’emploi à Tel Aviv grâce au soutien de la municipalité et de la Fondation Drahi.
Studio Qualita aussi ouvrira un studio à Tel Aviv dans le but de toucher et de donner la parole à toutes les nuances des Olim de France.
Enfin, Qualita souhaite beaucoup de réussite le 30 octobre aux candidats francophones sur les listes municipales. Il n’y a qu’ainsi que nous créerons des pistes d’intégration et que nous encouragerons les nombreux candidats à l’alya en France.
A la fin de la Néïla, nous disons ”L’an prochain à Jérusalem”: pour que cela se réalise, nous devons comprendre que les Olim ne viendront que s’ils sont attendus. Les Olim d’Ukraine ou même des Etats-Unis, reçoivent beaucoup plus d’aides que les Français. Pourquoi? Nous devons participer à la mise en place de programmes ciblés pour l’alya de France, ainsi nous réaliserons à grande échelle le rêve millénaire du retour à Sion.