La frustration est encore montée d’un cran mercredi soir après le long entretien qu’a eu Binyamin Netanyahou avec Naftali Benett. Même si cet entretien (digital) a été qualifié de positif et que les deux hommes ont prévu de poursuivre le dialogue, le sentiment qui prévaut à Yamina est que le parti sioniste-religieux s’est vu proposé les miettes: le ministère du Logement « élargi » avec la direction du Département de l’Implantation, le ministère des Affaires de Jérusalem et le ministère des Affaires étrangères dans la seconde moitié du mandat, lorsque Benny Gantz sera Premier ministre! Avant l’entrevue, Naftali Benett avait indiqué que Yamina était intéressé à entrer dans la coalition afin d’influencer de l’intérieur, mais pas à n’importe quel prix.
Mercredi soir, Shlomo Neeman, président du conseil régional du Goush Etzion, pourtant membre du Likoud, a exhorté le Premier ministre à tout faire pour maintenir Yamina dans la coalition, regrettant qu’au vu de la composition du gouvernement qui se dessine, une voix de droite vau le tiers d’une voix de gauche car le bloc de droite est trois fois plus important que le parti de Benny Gantz.
Il est assez singulier de voir que le Parti travailliste qui n’a cessé de pourfendre Binyamin Netanyahou va obtenir deux ministères importants, qu’il a lui-même exigés, alors que le parti sioniste-religieux, fidèle parmi les fidèles de la droite et du Premier ministre devra se contenter de miettes. Et si l’on compare l’attitude du Premier ministre avec les partis orthodoxes, ces derniers ont obtenu, sans avoir besoin de longs pourparlers, tout ce qu’ils demandaient, notamment la maintien du ministère de la Santé à Yaakov Litzman, le ministère de l’Intérieur à Arié Dery, le ministère des Cultes, deux postes de vices-ministres, la présidence de deux commissions dont celle des Finances qui revient à nouveau chez Moshé Gafni et la loi de conscription telle qu’ils la souhaitaient.
Photo Miriam Alster / Flash 90