Gali Baharav-Miara, la conseillère juridique du gouvernement, a ordonné la convocation du Premier ministre, Binyamin Netanyahou, en qualité de témoin dans l’affaire dite du Qatargate.
Il doit se présenter dès aujourd’hui (lundi) pour livrer ce témoignage. Netanyahou est convoqué pour témoigner – et non pour être interrogé en tant que suspect. Dans le cadre de son témoignage, il livrera sa version des faits, mais il n’est accusé d’aucune infraction dans cette affaire. Les enquêteurs ne pourront pas utiliser ses déclarations contre lui, sauf s’ils estiment nécessaire d’ouvrir une enquête contre lui et de l’interroger à nouveau afin de pouvoir exploiter ses propos contre lui.
Un peu plus tôt aujourd’hui, deux anciens proches conseillers de Netanyahou ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire: Yonathan Urich et Eli Feldstein. Un autre suspect, dont le nom n’a pas été divulgué, a aussi été arrêté et un journaliste a été entendu en qualité de témoin avant d’être lui aussi placé sous le statut de suspect.
Les soupçons contre Feldstein et Urich portent sur des contacts avec un agent étranger, des pots-de-vin, des abus de confiance et des infractions fiscales. Selon des sources policières, certains de ces soupçons se sont renforcés ces derniers jours. Les enquêteurs estiment avoir réussi à étayer un nombre considérable de soupçons examinés dans le dossier contre Urich et Feldstein. Ils ont ajouté que « l’affaire progresse à un rythme surprenant », selon leurs termes. La police devrait également demander la prolongation de la détention des deux suspects.
Le soupçon qui se renforce au sein de la police est que Feldstein aurait travaillé, d’une manière ou d’une autre, avec le Qatar et entretenu des contacts réguliers avec le lobbyiste en faveur du Qatar, Jay Footlik, par l’intermédiaire d’un homme d’affaires qui les aurait mis en relation. De cette manière, des messages auraient été transmis et relayés auprès du public en Israël, ainsi que dans l’entourage du Premier ministre. Selon les soupçons, Urich en était informé, étant donné qu’il est responsable de la communication dans l’entourage du Premier ministre et qu’il est au courant des actes des employés sous son autorité.
En plus du journaliste déjà concerné, d’autres journalistes soupçonnés d’avoir été sollicités pour transmettre divers messages devraient également être convoqués.