Mossi Raz, ancien député Meretz et ex-secrétaire général de Shalom Akhshav a provoqué la colère des familles juives expulsées du Goush Katif en 2005. Il a publié un post particulièrement révoltant sur Facebook concernant ces milliers de personnes chassées de leurs maisons dans ce qui était censé apporter “plus de sécurité pour l’Etat d’Israël”:
“Citoyennes et citoyens d’Israël! Veuillez mettre la main à la poche! Pas seulement pour les ‘colons’ d’aujourd’hui qui nous coûtent des milliards. Aujourd’hui je veux parler de ceux qui ont été déplacés en 2005. Onze ans après, le budget de l’Etat pour 2016 leur alloue 258 millions de shekels. En faisant le compte, ils nous ont coûté dix milliards de shekels ce qui fait à peu près cinq millions de shekels par famille. Nous devons payer uniquement parce que ces gens ont de la peine”.
Hormis l’inexactitude des chiffres, car sur dix milliards de shekels seuls 2,2 milliards ont été alloués directement aux familles juives notamment pour la construction de nouvelles maisons, synagogues et écoles, ce post de Mossi Raz dénote d’une méchanceté et d’un mépris sans pareils envers ces malheureuses familles dont certaines ont été brisées ou n’ont pas encore surmonté le choc économique ou psychologique.
L’un des expulsés de Kfar Darom, Avihaï Shorshan, a tenu à répondre sèchement à Mossi Raz: “Cette fois-ci, vous avez dépassé toutes les bornes. Vous êtes d’une insolence sans pareille. Dix ans après, certaines familles vivent encore à dix dans une caravane! (…) Aucune de ces centaines de familles ne s’est enrichie de cette expulsion. Aucune d’entre elles n’a retrouvé le niveau socio-économique auquel elle se trouvait avant. Au contraire, il y a eu des faillites, des divorces, des crises cardiaques et des attaques cérébrales, des jeunes qui ont mal tourné, tout cela dans des proportions bien supérieures à la moyenne de la population du pays. Mossi Raz, je suis prêt à mettre ma main au feu que toutes les familles chassées du Goush Katif seraient prêtes à vous rendre ces milliards de shekels si vous leur rendiez leur maison et leur vie dans la Goush Katif. A votre place j’aurais honte!”