De nouvelles révélations issues de l’enquête de Tsahal sur l’attaque du 7 octobre à Sdérot pointent une série de négligences structurelles ayant lourdement pesé sur la défense de la ville lors de l’assaut meurtrier lancé par le Hamas.
Un an et demi avant l’attaque, en août 2022, tous les fusils d’assaut des membres de la brigade d’intervention d’urgence de Sdérot ont été retirés, faute de dépôt d’armes dans la ville. Pendant toute cette période, aucun renouvellement d’équipement n’a eu lieu, forçant les volontaires à combattre avec leurs armes personnelles — principalement des pistolets — lors de l’assaut.
Par ailleurs, pendant les deux années précédant la guerre, la brigade d’intervention n’avait jamais été entraînée à un scénario d’invasion de terroristes et la brigade nord de la division de Gaza ne disposait d’aucun plan opérationnel ni protocole d’urgence pour la défense de Sdérot — une faille jugée par certains comme un véritable abandon.
Le jour même de l’attaque en voyant les images des pick-ups avec des terroristes dans la ville, environ un millier de soldats israéliens ont afflué vers Sdérot, mais se sont retrouvés coincés car les routes étaient bloquées et les carrefours inaccessibles, ce qui a entravé leur redéploiement vers d’autres points chauds dans la région du pourtour de Gaza.
Les habitants de la ville n’ont reçu aucune alerte les prévenant d’une invasion de terroristes. La bataille dans le commissariat de Sdérot a duré pendant toute la journée, certains terroristes n’ont été éliminés que 24h après le début de l’attaque.
Ces éléments viennent s’ajouter aux défaillances déjà relevées dans le premier rapport, notamment l’inefficacité des unités militaires déployées dans la ville, l’absence d’un système d’alerte rapide pour la population, et le manque de coordination entre l’armée, la police et les forces civiles.
Malgré ces circonstances critiques, les forces de sécurité et les habitants ont réussi à éliminer 39 des 41 terroristes infiltrés. L’attaque a fait 37 morts parmi les civils et 16 parmi les forces de sécurité.