Deux images: le soldat Elor Azaria qui est jugé pour avoir tiré sur un terroriste à terre et des dizaines de soldats armés qui fuient le lieu d’un attentat à Jérusalem. Ces deux images ont interpellé les Israéliens. Elles les ont même inquiétés quant à l’esprit de leur armée, jusqu’alors intouchable et au cœur du consensus.
Retour sur les faits. Premier acte. Le 24 mars 2016, un terroriste poignarde deux soldats à Hevron. Nous sommes alors en plein cœur de la vague d’attentats au couteau qui a frappé notre pays l’année dernière. Le soldat Elor Azaria arrive sur les lieux quelques minutes après que le terroriste a été neutralisé et alors qu’il gît à terre. Filmé par un cameraman de l’association gauchiste Betselem, on le voit tirer une balle dans la tête du terroriste. Les mondes politique et médiatique s’emballent… Le soldat se défend disant avoir soupçonné que le terroriste portait une ceinture d’explosifs. L’affaire Azaria est née. Apres avoir essuyé les accusations publiques du ministre de la défense de l’époque, Moshé Yaalon, et celles du Chef d’Etat-major, Gadi Eizencott, dans les heures qui ont suivi l’évènement, Elor Azaria est condamné le 4 janvier pour homicide, au terme d’un procès très médiatisé.
Deuxième acte. Le 8 janvier, un groupe de soldats est en sortie sur la promenade d’Armon Hanatsiv à Jérusalem. Un terroriste, au volant d’un camion, fonce sur certains d’entre eux. Le bilan est dramatique: quatre jeunes sont tués et plusieurs autres blessés. Outre la violence de cet attentat, ce que retiendront la presse et les réseaux sociaux ce sera cette vidéo dans laquelle on voit plusieurs dizaines de soldats armés, se tenant à quelques mètres de l’attentat et qui prennent la fuite… A cela s’ajoute le témoignage du guide des soldats estimant que ces derniers ont hésité à tirer. Au final, le terroriste sera éliminé par les balles du guide mais aussi de fusils M16 de soldats présents. Mais la question demeure: pourquoi tant de soldats en uniforme qui s’enfuient? Faut-il y voir un lien avec l’affaire Azaria?
Ces deux évènements sont-ils les signaux d’une évolution de l’esprit de Tsahal? Doit-on s’interroger sur notre armée, ses capacités et sa motivation?
Le point de vue du Vice-ministre de la défense, le Rav Elie Ben Dahan.
Le P’tit Hebdo: Vous êtes Vice-ministre de la Défense mais aussi ancien officier de l’armée. Qu’est-ce qui caractérise selon vous l’esprit de Tsahal?
Rav Elie Ben Dahan: L’esprit de Tsahal c’est la volonté de défendre l’Etat d’Israël et ses citoyens et l’aspiration à la victoire. C’est cela principalement. Mais on y trouve aussi d’autres valeurs comme l’amitié, la foi dans la justesse de notre chemin, la confiance dans son prochain.
Lph: Pensez-vous que la récente affaire Elor Azaria vient entacher cet esprit?
Rav E.B-D.: A mon sens, il est encore trop tôt pour tirer et ressentir les conséquences de cette affaire. Bien entendu, elle a et aura une influence, mais peut-être exagère-t-on cette portée.
Ceci étant, on ne peut pas ignorer le fait que des mots ont été prononcés qui ont pu donner le sentiment à nos soldats qu’ils n’étaient pas soutenus. Toute la gestion de cette affaire a été une erreur depuis le départ. Le ministre de la défense de l’époque a tout de suite accusé le soldat, il a tout laissé éclater au grand jour. Evidemment, que cette médiatisation, ce jugement en public a fait des dégâts. Au lieu de cela, on aurait dû avoir une enquête opérationnelle, comme Tsahal sait très bien le faire quand il y a eu erreur ou manquement de l’un de ses hommes.
Dans cette histoire, personne n’a gagné: ni l’armée qui n’est pas sortie grandie sur le plan moral, par exemple, ni les politiques qui se sont prononcés trop rapidement, ni le soldat qui a été injustement mis sur le devant de la scène. Même s’il a commis une erreur, on n’aurait pas dû lui réserver ce sort.
C’est dommage. Sur la centaine d’actes terroristes qui ont été dirigés contre nos soldats, ils ont toujours très bien réagi et on ne retiendra qu’un cas, celui où la gestion n’a pas été bonne.
Lph: L’Etat-major a-t-il failli à l’esprit de Tsahal?
Rav E.B-D.: Le chef d’Etat-major est celui qui fixe l’esprit de Tsahal, il est aussi garant de la moralité de notre armée. Même si parfois il serait préférable que certaines choses ne soient pas dites, le chef d’Etat-major conserve bien cet esprit auquel nous sommes attachés.
Lph: Que vous ont inspiré les images de la fuite des soldats lors de l’attentat d’Armon Hanatsiv?
Rav E.B-D.: Je veux attendre la fin de l’enquête de l’armée. Peut-être qu’alors nous apprendrons des choses nouvelles, que nous ne pouvons savoir uniquement en regardant une vidéo. Il y a, pour l’heure, beaucoup de témoignages qui se contredisent parfois, donc soyons prudents.
Néanmoins, il est évident que l’armée doit faire la lumière sur cet évènement, elle ne laissera pas passer sans réagir un comportement qui va à l’encontre de ce que l’on attend d’un soldat. Un militaire doit être prêt à agir, à tirer sur les terroristes et à éviter un attentat. C’est un principe.
Mais une fois encore attendons d’en savoir davantage, peut-être ont-ils reçu l’ordre de partir.
Lph: Ces évènements récents et en particulier le procès Azaria vous ont conduit à déposer, il y a quelques jours, une proposition de loi, visant à donner l’immunité aux soldats en opération. De quoi s’agit-il exactement?
Rav E.B-D.: De la même façon que nos soldats nous protègent contre nos ennemis, ils doivent savoir que nous les protégeons. Cette loi permettra aux soldats d’agir en opération avec l’esprit tranquille, sans hésiter face au danger et parallèlement, elle prévoira la possibilité de lever cette immunité si les faits le réclament. Il reviendra à une commission spéciale de le décider.
Cette loi inverserait le processus qui existe actuellement. Par ce texte, je veux placer l’immunité du soldat en opération a priori, comme postulat de départ et faire de sa levée une exception à apprécier. On a déjà pu voir des cas dans lesquels, un soldat se retrouvait condamné avant l’enquête pour des faits apparemment contraires à l’esprit de Tsahal. Puis au bout d’une ou deux années, on s’aperçoit qu’en réalité, il était innocent. Je propose donc de partir d’une innocence présumée grâce à cette immunité pour les soldats en opération.
Cela donnera aux soldats le sentiment qu’ils sont soutenus mais aussi que ce soutien a des limites qu’ils ne peuvent pas se permettre de franchir. Cette proposition de loi est logique, j’espère qu’elle sera votée et qu’elle permettra aussi de raccourcir les délais d’enquête.
Lph: Vous avez donc ressenti le besoin de rassurer les soldats. Quel message souhaitez-vous passer aux olim de France ou parfois même aux touristes qui s’engagent volontairement dans les rangs de Tsahal et qui peuvent être désarçonnés par ces récentes affaires?
Rav E.B-D.: D’abord, je veux leur dire toute mon admiration. Ensuite, ils doivent être conscients de l’importance de leur mission: pendant plus de 2000 ans, le peuple juif n’avait pas d’armée. Les derniers soldats de l’armée juive étaient les Hashmonaïm! Nos soldats sont aujourd’hui une partie de la renaissance d’Israël, une source de fierté et de joie. Alors même s’il y a des difficultés, n’oublions que nous avons un grand objectif!
Lph: Depuis les premières années de l’Etat, en passant par la Guerre des Six Jours ou l’opération Entebbe, jusqu’à aujourd’hui, avez-vous le sentiment que l’esprit de l’armée a évolué?
Rav E.B-D.: Je suis un ancien de la première guerre du Liban, j’y suis d’ailleurs retourné plusieurs fois quand Israël était au Sud Liban. Je pense que l’esprit héroïque de Tsahal est toujours là. Ce qui peut donner une autre impression ce sont les changements technologiques qui font que chaque évènement, même le plus petit, arrive très vite aux quatre coins du monde. Cela peut influencer notre foi dans un sens comme dans l’autre. Et quand je dis cela, je pense au jeune soldat Erez Orbach, z »l, tué dans l’attentat d’Armon Hanatsiv. Il était dispensé de l’armée et a pourtant tenu à s’enrôler et même à suivre le cours d’officier. L’esprit de Tsahal est bien toujours présent!
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
Photos: Vice-ministère de la défense
« D’abord, je veux leur dire toute mon admiration »
=> Euh, clairement c’est gentil mais on s’en fout !
« Ensuite, ils doivent être conscients de l’importance de leur mission : pendant plus de 2000 ans, le peuple juif n’avait pas d’armée. Les derniers soldats de l’armée juive étaient les Hashmonaïm! »
=> Mais qu’est-ce que vient faire cette allusion à la Torah concernant ‘Hanouka, dans ce sujet de Tsahal où le staff des officiers préfère placer toute sa confiance dans des gamins de 20 ans au lieu de la placer dans Le Créateur qui est Le Seigneur des Armées ?
Qu’est-ce que c’est que cette ‘Hanifout ? Les Hashmonaïm plaçaient toute leur confiance en HaShem, EUX ! Et non dans des enfants de 19 ans ; Et c’est pour cela qu’ils ont bénéficié de miracles. Alors que là, le Ciel a érigé comme ennemi d’Israel, un gnome repoussant et ridicule nommé abbas et Israel n’arrive même pas à l’enrhumer!
Mais il y a pire! Pas satisfait sur le nombre d’enfants enrôlés dans Tsahal, le gouvernement envoie aussi la police avec des véhicules blindés dans les quartiers religieux à 5h00 du mat, pour arracher à leur famille afin de les jeter en prison pour ne pas s’être présentées à Tsahal, des jeunes filles qui pleurent et hurlent alors, comme pleuraient et hurlaient les enfants tout aussi Juifs jadis, quand on les séparait de leurs parents ! Et les parents et amis qui tentent de s’opposer avec force à cette action ignoble de la police, se voient carrément recevoir des gaz lacrymogènes car oui, c’est devenu un crime en Erets, que de vouloir protéger ses enfants !! Un crime qui mérite les mêmes traitements que ceux réservés aux palos qui lancent des pierres pour tuer des Juifs !
Ben voyons, le gouvernement, la police et Tsahal ont absolument besoin de 4 jeunes filles religieuses de plus, c’est sûr! Il y va de la sécurité d’Israel…
« ils nous protègent, nous les protégeons! » Au lieu de dire : « HaShem nous protège alors nous le servons ! ».
Mais c’est quoi tout ça? C’est le moloch? Non seulement on jette nos enfants au feu mais s’ils se plantent, on les donne en pâture aux Nations? Ce n’est pas étonnant que le nain d’abbas ait autant de force et arrive à ridiculiser ce gouvernement et toute sa clique. Si c’est comme ça que vous compter séduire les ‘Olim de France…
Qui est le plus dangereux ? Les palos qui veulent tuer notre corps dans ce ‘Olam HaZé ou bien le gouvernement, Tsahal et la police qui veulent tuer la Neshama des Juifs dans le ‘Olam HaBa ?