Les définitions et règles de la démocraties changement-elles selon qui est au pouvoir ou plutôt qui est dans l’opposition?
Lors de la cérémonie d’investiture de magistrats à la résidence du président de l’Etat, la présidente de la Cour suprême a tenu des propos plus ou moins suprenants. Ou peut-être pas: « Il y a en a qui confondent démocratie avec pouvoir de la majorité. Ils disent qu’une décision prise par la majorité est forcément une décision démocratique. Mais c’est faux. Si le pouvoir de la majorité n’est pas muselé, il risque de devenir de la tyrannie. Une majorité qui opprime la minorité qui vit avec elle ne peut pas être qualifiée de démocrate. Sans Etat de droit, il n’y a pas de démocratie, sans séparation des pouvoirs, il n’y a pas de démocratie, sans respect des droits de l’homme il n’y a pas de démocratie ».
Ce genre de propos accusateurs n’est cependant entendu que lorsque la droite est au pouvoir, ce qui lui enlève en l’occurrence toute crédibilité. L’ancienne élite de gauche, dont font partie Myriam Naor et la grande majorité des magistrats, a gouverné sans partage durant les trente premières années de l’Etat sans le moindre sentiment envers l’opposition de droite. Maintenant qu’ils sentent que leur pouvoir leur échappe progressivement, ils entendent redéfinir les régles de la démocratie.
Par ailleurs, entendre la présidente de la Cour suprême parler de séparation des pouvoirs fait quelque peu sourire…
Photo Tomer Neuberg / Flash 90
Si « le pouvoir de la majorite doit etre musele »,alors le pouvoir de la cour supreme doit l’etre aussi.
Simple question d’equite.Un concept qu’une cour de justice devrait comprendre…et appliquer …..