Interview réalisée par Nathalie Sosna-Ofir publiée dans Actualité Juive numéro 1670
Un rapport du Middle East Institute établit que la coopération militaire qui ne cesse de croître depuis le rétablissement, il y a deux ans, des relations entre Israël et le Maroc, a permis de renforcer très significativement
la force de frappe du royaume et ce en pleine course à l’armement entre le royaume chérifien et l’Algérie.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour Rabat et Jérusalem ? Des réponses avec l’expert Bruce Maddy-Weitzman.
Cette coopération a-t-elle réellement renforcé la force de frappe du royaume marocain ?
Bruce Maddy-Weitzman : Oui, au grand dam des Algériens qui cherchent à contrebalancer cette situation avec l’aide de la Russie et peut-être même de l’Iran. Ce qui est sûr c’est qu’une course aux armements est en cours, toutefois je ne prévois pas que cela se traduise en un véritable conflit armé.
Quelle valeur ajoutée Israël apporte-t-il au Maroc en matière de défense, Rabat ayant déjà une coopération militaire solide avec les Etats-Unis et l’Union européenne ?
B. M.-W. : Sur le plan international de bonnes relations avec Israël sont utiles au Maroc dans ses relations avec les États-Unis et l’UE. Sur le plan intérieur, cette coopération renforce l’accent mis par le régime sur la nature multiculturelle de la société et de l’histoire marocaines, y compris sa composante juive.
Et sur le plan militaire, l’accès du Maroc à la technologie israélienne, et aux drones en particulier, lui permet d’améliorer grandement sa puissance militaire.
Notamment face à son rival voisin l’Algérie ?
B. M.-W. : Évidemment et c’est la raison pour laquelle Alger ne voit pas d’un très bon oeil ce rapprochement avec Israël. D’ailleurs, la visite du ministre israélien de la Défense Benny Gantz au Maroc, fin novembre, au cours de laquelle a été signé un important contrat sécuritaire, a provoqué la colère d’Alger qui a dénoncé une « aide israélienne au Maroc contre la puissance militaire algérienne » et une « alliance qui la vise directement ».
Pour Israël que signifie cette coopération ?
B. M.-W. : D’être encore mieux accepté par les États arabes, voire par la rue arabe qui, a priori, est contre la normalisation. Et de pouvoir exercer une certaine influence en Afrique du Nord où il n’a jamais été présent.
D’autres partenariats ont été scellés, lesquels faut-il retenir ?
B. M.-W. : Ceux qui intéressent l’agriculture, la gestion de l’eau – un domaine dans lequel Israël excelle. Dernièrement un important accord énergétique a été conclu entre l’université polytechnique Mohammed VI au nom du Consortium national marocain pour la transition énergétique et le Consortium national israélien pour
la recherche énergétique. Il devrait aider le Maroc à relever le défi de stocker et transporter son énergie vers des pays voisins tels que l’Espagne.
Quelles sont les perspectives quant aux échanges commerciaux ?
B. M.-W. : Ils ont nettement augmenté depuis décembre 2020 et l’objectif est de faire passer leur volume de 131 millions de $ en 2021 à 500 millions en cinq ans.
Se pourrait-il qu’Israël, plutôt ambigu sur la question, emboîte le pas sur les Etats-Unis et reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara, le sujet phare du royaume ?
B. M.-W. : Je ne sais pas si Israël suivra l’exemple de Trump. Il faut noter que son successeur Joe Biden garde un profil bas sur le sujet tout en n’annulant pas la reconnaissance. Je ne vois pas pourquoi Israël devrait changer sa position d’autant plus qu’il n’était pas inclus dans l’accord passé entre la Maison-Blanche et Mohammed VI : reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara contre rétablissement des relations avec
Jérusalem.
Mohammed VI a appelé Jérusalem à clarifier sa position. Un délitement des relations est-il à craindre si Israël ne se rangeait pas du côté américain ?
B. M.-W. : Je ne pense pas que ce sera une condition sur laquelle le Maroc insistera. Israël a toujours soutenu la position marocaine sur le Sahara sans toutefois ressentir le besoin de reconnaître sa souveraineté. Et Rabat ne renoncera pas à la réactivation de ses relations avec Jérusalem par crainte de perdre le soutien américain.
Une visite du roi en Israël est-elle envisageable ou le peuple marocain n’est-il pas encore prêt à la lui concéder ?
B. M.-W. : Le roi ne voyage pratiquement pas à l’étranger, il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’il se rende en Israël, et cela avant même de considérer les aspects politiques intérieurs, qui en effet ne lui seraient pas favorables, bien que les choses progressent.
Lors du Mondial au Qatar des Marocains ont brandi le drapeau palestinien, faut-il s’en émouvoir ?
B. M.-W. : Il n’y a rien à gagner à s’élever contre le soutien marocain aux Palestiniens tant qu’il se limite à de simples déclarations et à ce genre de manifestations. L’important est ce qu’il se passe entre les gouvernements et là c’est très positif. Notamment qu’il existe désormais une légitimité, conférée par le roi, à cette relation.
Propos recueillis par Nathalie Sosna Ofir pour Actualité Juive numéro 1670
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Que du Bla Bla …..c’est faux…..tant que le problème palestinien ne sera pas résolu d’une manière ou d’une autre !!!
Grave erreur! Tous les “amis” arabes ont voté contre Israël à l’ONU! Alors arrêtez! Ils n’ont tout simplement rien à faire en Israël! Les “Palestiniens” étaient les juifs de l’époque des envahisseurs romains! IL N’A A PAS DE PEUPLE PALESTINIEN NI DE PALESTINIENS! Quand vous combattrez cette incongruité ISRAEL AURA résolu tous ses problèmes avec ses arabes de “Palestine” qui se croient a<u temps où ils sont venus au 6ème siècle après JESUS CHRIST, décrété que Dieu ne reconnaissait plus les deux premières religions mais seulement la leur: l'islam…. s'appropriant tous les prophètes juifs et les Saints (juifs convertis) du Christianisme! Aujourd'hui ISRAËL ne devrait plus permettre cette façon de s'imposer de l'époque, même PAR LE TERRORISME qui fait faire dans les pantalons des gouvernants européens!
Comme dit Kevin, “Tous les « amis » arabes ont voté contre Israël à l’ONU”; Conclusion ?
Solution: Accepter les résolutions de l’ONU et le droit international.