Celui qui fut ministre de la Justice sous le gouvernement Olmert s’est rangé derrière la ministre Ayelet Shaked dans ses critiques contre l’activisme judiciaire de la Cour suprême. Répondant à ceux qui ont critiqué les propos de la ministre lors du congrès des avocats à Eilat, Prof. Daniel Friedman leur a conseillé de relire une interview accordée par l’ancien président de la Cour suprême Moshé Landau z.l. qui s’exprimait en des termes aussi durs.
Selon l’ancien ministre, farouche opposant à l’activisme judiciaire, les juges de la Cour suprême ont « perdu leur humilité » et « ne sont plus capables de se cantonner dans leur domaine d’intervention »: « Même si un gouvernement commet des erreurs, il y a des sujets sur lesquels la Cour suprême n’a pas à se prononcer », estime-t-il. Il a notamment rappelé l’intervention de la Cour suprême concernant la Hitnatkout du Goush Katif et du nord de la Samarie ou encore le nombre de ministres qu’un gouvernement doit avoir. Il a par contre soutenu la décision de la Cour suprême sur les sujets touchant à la conversion au judaïsme « car il s’agit de la défense des droits de l’individu ».
Il a également émis des citiques envers la fonction du conseiller juridique du gouvernement: le fait de nommer ainsi une personne avec un tel pouvoir au-dessus des élus du peuple est anti-démocratique car cela peut empêcher un gouvernement d’appliquer la politique pour laquelle il a été choisi.
« La Cour suprême ploie sous le joug et a perdu la science qui prévalait avant la révolution judiciaire (d’activisme judiciaire instaurée par le président Prof. Aharon Barak) » a également déclaré l’ancien ministre.
Photo Yoav Ari Dudkevitch / Flash 90