Les primaires qui se tiennent mardi dans l’Etat du Wisconsin pourraient constituer un tournant dans la campagne républicaine, bien au-délà des quarante-deux délégués qui seront empochés par le vainqueur. Une victoire de Ted Cruz pourrait provoquer un impact non seulement pyschologique sur les électeurs pour la suite de l’épreuve mais aussi politique et financier. Politique, car Ted Cruz, en l’emportant dans cet Etat du Midwest, prouverait à l’establishement du parti qu’il devient un candidat sérieux qui pourrait mettre fin au « phénomène Trump » qui dérange de plus en plus l’appareil du parti. Et financier, car de manière naturelle, les cordons des bourses des donateurs s’ouvrent davantage en faveur de ceux qui sont soutenus par l’appareil du parti et ont des chances de l’emporter en novembre.
Pour l’instant, la moyenne des sondages accordent 42,2% à Ted Cruz contre 33,7 à Donald Trump, John Kasich se contentant de 19%. Une victoire ample du sénateur du Texas pourrait enclancher selon les analystes un bouleversement dans cette course qui semblait gagnée d’avance pour le milliardaire new-yorkais dont les déclarations fracassantes et controversées ne semblaient pas avoir d’impact sur ses résultats, bien au contraire.
Dans le jargon électoral américain, les primaires du Wisconsin pourraient bien signifier le début d’un « momentum » de Ted Cruz pour la suite de l’épreuve.
Sans oublier que sur le plan national, Ted Cruz accuse un retard rattrapable de cinq points sur Hillary Clinton alors que Donald Trump est à douze points de la candidate démocrate et ferait échouer le désir républicain de reprendre la Maison Blanche. De manière paradoxale, c’est John Kasich, le petit troisième de la course républicaine qui battrait Hillary Clinton avec 45% des voix contre 38%!
Le suspense continue…
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