Les primaires pour la présidence du Parti travailliste se déroulent dimanche. Actuellement, ce parti historique qui créa et dirigea l’Etat d’Israël durant trente ans ne possède plus que trois députés à la Knesset. Après le départ d’Amir Peretz et pour tenter de redonner vie à ce parti, pas moins de neuf candidats s’en disputent la présidence : Meirav Michaeli, Avi Shaked, Yitzhak Time, Gil Beilin, David Landsman, Ofer Segman, Yehuda Alush, Eliezer Ofer Cohen et Nava Fruchter-Katz.
A noter l’originalité de cette dernière qui est membre du conseil municipal d’Efrat, situé dans le Goush Etzion. La candidate a déclaré ne voir aucune contradiction entre le fait d’habiter en Judée-Samarie et celui de briguer la tête du Parti travailliste, estimant qu’elle est dans la droite ligne de dirigeants historiques tels que Levi Eshkol, Igal Alon, Golda Meïr ou Itshak Rabin qui étaient favorables au repeuplement juif de ces régions ou du moins d’une partie d’entre elles. Prônant la « paix par la base » entre Juifs et Arabes sur le terrain, elle s’est même prononcée en faveur d’une souveraineté israélienne sur les zones C de Judée-Samarie (70% de ces territoires) dans le cadre d’un accord global.
Autre singularité, plus comique celle-ci, le candidat Gil Beilin a déclaré que s’il est élu il proposera la 2e place sur sa liste à Ehoud Barak « le seul qui puisse susciter une union à gauche pour battre Binyamin Netanyahou ». Mais les chances de victoire du fils de l’ancien ministre Yossi Beilin sont très faibles et Ehoud Barak a fait savoir qu’il n’entend pas revenir en politique pour le moment.
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