A l’issue du décompte des voix lors des primaires, c’est Hagit Moché, l’adjointe au maire de Jérusalem qui a été élue à la présidence du parti Habayit Hayehoudi, en succession à Raphy Peretz. C’est la première fois qu’une femme dirigera le parti national religieux. La participation a été particulièrement élevée, avec 86,6% de votants au comité central soit 841 membres sur 973.
Cette victoire est aussi celle du Premier ministre Binyamin Netanyahou qui avait fait pression pour que Hagit Moché se présente, puis sur les principaux rabbanim du parti, dont le rav Haïm Druckman pour qu’ils lui apportent leur soutien. Le Premier ministre pousse énorment à une alliance entre Habayit Hayehoudi et le parti de Betzalel Smotritch afin de voir entrer à la Knesset une liste de 4, 5 ou 6 députés qui ne risqueraient pas de s’allier à les partis des “anti-Bibi”.
Hagit Moché aimerait beaucoup faire alliance avec Betzael Smotritch alors que son rival Nir Orbach souhaitait s’unir à Yamina. Toutefois, ces derniers jours, Hagit Moché avait émis son souhait de tenter de réunir à nouveau Habayit Hayehouti, Hatzionout Hadatit et Yamina sous un même toit. Un défi qui sera difficile à réussir tant Naftali Benett essaie de minimiser l’aspect sioniste religieux de son parti afin attirer des voix du centre et même du centre gauche.
Les prochains sondages diront si la victoire de cette femme charismatique fera sortir ce parti de sa léthargie et lerapprochera du seuil d’éligibilité.
Avant le scrutin, Hagit Moché, optimiste avait déclaré : “Nous allons vers une alternance au parti Habayit Hayehoudi et vers un chemin de croissance, de développement et des alliances très importantes ne vue d’une unité, car nous sommes tous ensemble. Il faut unir toutes les forces du sionisme religieux et nous deviendrons un grand parti religieux et national, uni, fort, diversifié, tel que le mérite l’Etat d’Israël…”
Reconnaissant sa défaite, Nir Orbach a félicité la nouvelle présidente et noté que “le comité central avait parlé”.
Photo Miriam Alster / Flash 90