La campagne pour les primaires du Likoud bat son plein. Le 3 août les militants du Likoud sont appelés à élire leur chef et la liste qui les représentera aux élections pour la 25e Knesset. Plusieurs nouveaux candidats se sont déclarés.
Parmi eux, deux Francophones ont décidé de se jeter à l’eau: Dan Illouz et Laly Derai.
Dan Illouz tente sa chance dans la case ”olim” (33e place) et Laly Derai dans celle ”nouvelle femme” (25e place). Ils postulent donc tous les deux pour une place éligible sur la liste du plus grand parti de la Knesset.
Dan Illouz (36 ans) est né au Canada, dans une famille d’origine marocaine. Il a fait son alya il y a 13 ans et a déjà réussi à être conseiller municipal à Jérusalem. Il a également occupé le poste de conseiller de Yariv Levin. Ses fonctions municipales lui ont permis de mener son combat, celui pour la souveraineté israélienne à Jérusalem Est et pour l’intégration des olim francophones. Il a oeuvré pour stopper les constructions arabes illégales dans la partie orientale de la capitale
Depuis qu’il a laissé son siège de conseiller municipal dans le cadre d’un accord de rotation, il dirige les activités de l’organisation sioniste d’Amérique (ZOA) en Israël, qui est la plus ancienne organisation sioniste aux Etats-Unis. Il a rencontré plusieurs membres du Congrès à Washington au sujet des atteintes à la souveraineté israélienne sur Jérusalem Est mais aussi sur l’application de la souveraineté en Judée-Samarie et contre l’accord sur le nucléaire iranien.
Dan Illouz veut devenir député pour défendre les valeurs dans lesquelles il croit et continuer son action pour les olim, pour la souveraineté israélienne, pour une économie forte et pour des liens renforcés avec les gouvernements étrangers.
Laly Derai est née à Paris, dans une famille originaire de Tunisie. Elle a fait son alya seule à l’âge de 15 ans et a passé un bac français en Israël. Après son mariage, en 1994, elle s’est d’abord installée à Beit El avant de déménager pour Eli en 2005 où elle vit encore aujourd’hui.
Laly Derai a commencé sa vie professionnelle dans le journalisme sur le site d’Arutz 7 en français et a été plusieurs années journaliste dans le journal Hamodia en français. Elle quitte ensuite le monde journalistique francophone et s’implante dans le paysage médiatique israélien: on la voit, notamment, régulièrement intervenir sur la chaine 14. Elle demeure, pour autant, proche du public francophone en Israël par ses analyses politiques sur I24 News en français et sa présence sur les réseaux sociaux où ses publications sont aussi en français.
Parallèlement à ces activités médiatiques, Laly Derai est conseillère régionale au Conseil du Binyamin et membre de différents mouvements sociaux: Sha’harit qui promeut un ”bien commun” au sein de la société et de la politique en Israël et Tor Hazahav qui oeuvre pour diffuser les valeurs de modération et de tradition du monde séfarade et oriental dans la société israélienne.
Elle a initié et dirigé plusieurs projets en faveur des olim de France. Elle a obtenu des avancées dans les domaines de l’emploi et de la formation professionnelle pour la société israélienne en général à travers son action au sein de l’association 121.
Laly Derai veut maintenant devenir députée pour faire avancer les sujets qui lui sont chers: les formations professionnelles, l’identité juive, l’éducation et le développement de la présence juive en Judée-Samarie qu’elle voudrait voir attirer des populations diverses et non plus seulement le monde sioniste religieux.
Mis à part la parenthèse Samuel Flatto Sharon, la Knesset n’avait jamais accueilli aucun député d’origine francophone jusqu’en 2020. Yossi Taïeb (Shass) devient alors le premier député israélien né en France. Puis en 2021, Yomtov Kalfon lui emboite le pas. Il semblerait qu’après plus de 70 ans, l’accent français soit en passe de devenir un accent parmi d’autres sur les bancs de la Knesset. Si tous les candidats francophones étaient élus, nous n’aurions pas moins de 4 députés à la Knesset, dont un né au Canada, dans trois partis différents.